Confrontée à de nombreux scandales qui ont notamment entraîné de profonds bouleversements au sein de son équipe dirigeante, l’Afssaps a annoncé aujourd’hui la création d’une Direction chargée de la communication. Cette décision illustre parfaitement la nouvelle volonté de l’Afssaps d’améliorer significativement sa communication à destination des patients, des professionnels de santé et plus généralement du grand public. L’Afssaps a certainement compris à présent qu’elle ne peut plus laisser perpétuellement cette communication aux médias, à l’Assurance Maladie ou aux mutuelles santé. Or en pratique, les mutuelles santé sont les organismes qui répercutent le mieux l’information médicale sur le territoire hexagonale. Malgré la valeur incontestable des mutuelles santé, il est tout de même désolant de constater que les pouvoirs publics soient supplantés par des organismes privés au pouvoir et aux moyens limités.
Par voie de conséquence malgré son caractère tardif, il nous appartient de nous réjouir de cette prise de conscience des pouvoirs publics. A cet égard, « l’Afssaps créé une direction en charge de la communication et de l’information des patients, des professionnels de santé et du public et de la documentation. Cette nouvelle direction répond au besoin de renforcer la capacité de l’Afssaps à développer une stratégie d’information sur les produits de santé selon les cibles : malades, prescripteurs, grand public, distributeurs ». Cette mission a été confiée à Suzanne Cotte qui exerçait jusqu’à présent des fonctions similaires au sein de l’Institut National du Cancer. Forte de son expérience au sein de cet organisme dont la communication a toujours été irréprochable lui permettra de valoriser le remarquable travail accompli par l’Afssaps depuis son instauration. Toutefois, la meilleure solution possible pour améliorer la communication des autorités sanitaires Françaises serait évidemment de favoriser la collaboration avec tous les acteurs intervenant dans le monde médical. Il est effectivement regrettable que le caractère fondamental de la problématique médicale ne soit pas suffisant pour aboutir à un consensus de communication globale.