Quatrième de couverture :
Au Muséum national d'Histoire naturelle de Paris, les sommités scientifiques sont en émoi : une météorite antérieure à la création du système solaire apporterait la preuve de l'origine extraterrestre de la vie. Les vieilles querelles resurgissent. L'homme est-il le produit accidentel de l'évolution ou le fruit d'un " dessein intelligent ", autrement dit de Dieu ? Le directeur du Muséum sollicite alors le paléontologue et géologue américain Peter Osmond, un athée convaincu, pourfendeur des thèses créationnistes, et l'Italien Marcello Magnani, un astrophysicien dépêché par le Vatican. Mais, dès son arrivée, Peter Osmond découvre le corps affreusement disséqué de la biologiste Anita Elberg. Et, pendant sept jours, les meurtres se succèdent...
Mon avis :
Un roman qui avait tout pour me plaire : thriller, intrigue se déroulant dans un muséum, de la science, des questions sur l'évolution de l'espèce. Bref, le quatrième de couverture m'a promis un bel assortiment ! Et la lecture ne m'a pas déplu, mais j'ai eu quelques déceptions. Surtout sur un point : la météorite dont il est question dans le résumé. Malheureusement, on ne la voit que très peu. J'aurais aimé qu'il ait des discussions poussée à son sujet et une réflexion plus en profondeur sur l'évolution. En fait, il s'agit principalement du problème qu'il y a à allier science et religion. Un chercheur peut-il être croyant sans que cela affecte ses recherches ? Vous noterez que c'est quand même un thème très intéressant. Mais encore une fois, je n'ai pas eu l'impression que c'était assez approfondie. En même temps, l'idée était quand même de faire un thriller. Et c'est assez réussi à ce niveau-là, sauf peut-être quelques faits incongrus : lorsque des meurtres sont perpétrés dans un lieu, les forces de l'ordre devraient le fermer pour effectuer l'enquête et non laisser les personnes y circuler librement.
Enfin, notons quand même que j'ai beaucoup aimé les personnages principaux :
- Léopoldine Devaire : elle est chargée de faire un inventaire des collections de muséum.
- Peter Osmond : archéologue américain, il est convoqué à Paris pour examiner cette fameuse météorite et se retrouve embarqué dans les malheurs qui vont toucher le muséum.
- Marcello Magnani, religieux : il est envoyé à Paris par le Vatican. Il est un formidable exemple d'un homme croyant passionné par la recherche scientifique.
Ces trois personnages sont crédibles et servent bien l'intrigue. Ils forment les électrons libres du récit. Ce sont les seuls qui ne sont pas au muséum chez eux.
Le roman ne souffre pas de longueurs mais il manque quelque chose pour en faire un très bon thriller de ce genre. A noter que j'avais deviné l'identité du tueur bien avant la fin ! Mais ça, c'est une des causes de la lecture presque intensive de polars ! A force, on réfléchit en enquêteur (une enquête qui porterait sur le sens caché de certaines phrases, des situations décrites par l'auteur !). Bref, c'est un point que je voulais soulever (oui, je suis fière de moi !) mais ça n'a pas franchement dérangée.