La proie d'Eric Valette
Par Catherine93
Il court, il saute, il volerait presque. La performance d'Albert Dupontel dans La proie est physique, dure car il interprète un fugitif traqué par la police après une série de meurtres. Mais il est innocent. Sévit un tueur en série dont il a partagé la cellule; un tueur en série mielleux, onctueux, à la politesse excessive et retorse. La scène de courtoisie envers une adolescente serviable est proprement glaçante. On connaît la fin, une fin hâtée par la complicité de sa femme, lucide, soumise, consentante, c'est selon. Le couple Fourniret a, semble-t-il, inspiré, le réalisateur. Adrien traque cet homme exquis qui sème les cadavres. Pas de temps mort dans ce film d'action. Les cascades s'enchaînent et n'ont rien à envier au cinéma américain. De l'action pure où coule la sueur, où Albert Dupontel s'engage à fond.