Joseph M., chef d'entreprise à Douala a été surpris que ses partenaires étrangers l'interpellent sur un message qu'il leur aurait envoyé, leur proposant des objets d'art. Un sujet qui n'a rien à voir avec leur contrat de travail vieux de plusieurs années déjà. « Des personnes que je ne connais pas ont créé une adresse à mon nom et par je ne sais quel moyen, ont obtenu les contacts téléphoniques et électroniques de mes partenaires, leur proposant de racheter des objets d'art anciens afin de permettre la reconstruction d'une école entièrement détruite par un orage dans un village du Cameroun », raconte le jeune opérateur économique. Joseph M et ses partenaires, dans l'optique de démasquer ces personnes, ont accepté de jouer le jeu. Mais les choses se sont compliquées lorsqu'au moment de négocier, les vendeurs avouent que les objets proposés ne sont plus en leur possession. « Ils demandaient de payer une somme supérieure à celle arrangée au départ parce qu'un autre amoureux d'objets d'art avait déjà acheté ce qu'ils nous proposaient et il était question de lui rembourser son argent », poursuit Joseph M. L'affaire devenant un peu cossue, elle a été confiée à la gendarmerie et les enquêtes sont en cours.
Dans un autre style, ce sont les mariages arrangés via le net qui ont fait coulé des litres de larmes et gâché la vie de beaucoup de jeunes camerounaises. On ne compte plus celles qui ont cru nouer des relations avec un jeune blanc pimpant et plein aux As, mais qui, une fois en Europe, se retrouve face à un vieux croulant, avide de relations perverses. Le revers de cette médaille pas si brillante étant que les unes reviennent dans des cercueils alors que les autres, soucieuses du « qu'en dira-t-on », préfèrent misérer en Occident que de revenir au pays. Sans oublier ceux qui montent des histoires de maladies ou de business alléchant à mettre sur pied au Cameroun avant de partir, pour extorquer des sommes faramineuses à un correspondant à peine mis en confiance et ne font plus signe de vie une fois l'argent en poche.