La diaspora veut jouer sa partition dans le Développement économique

Publié le 05 mai 2011 par 237online @237online


La création d'un observatoire national à cet est attendue, au cours de ce 4e Forum annuel, ouvert jeudi à Yaoundé par le ministre en charge de l'Emploi.
Après Genève 2008, Lyon 2009, Bönn 2010, voici Yaoundé 2011. La diaspora camerounaise poursuit les opérations de fédération et de vulgarisation de ses capacités. Cette année, le retour au « berceau des ancêtres » s'effectue sur un thème que les observateurs ont décrit comme révélateur : « Diaspora camerounaise : innovations, bilan et perspectives ». Ce 4e Forum annuel des compétences de la diaspora, Draw a vision of Cameroon (Davoc 2011), est organisé par le réseau Casa-net (Cameroonian Skills Abroad Network). Il regroupe 24 associations de la diaspora et de nombreux publics et privés. Le réseau bénéficie du soutien des partenaires suisses, français et allemands. Au cours de la présentation du réseau par le secrétaire permanent, Brice Moussong, on a pu découvrir les intelligences et compétences de qualité dont il regorge, notamment en matière de nouvelles technologies de l'information et de la communication.

La diaspora veut donc jouer sa partition dans le concert du développement national. Elle arrive dans la capitale avec un annuaire électronique des compétences dont elle dispose. Le site s'intitule www.casa-jobs.com. Il est une plateforme qui rassemble les profils compétences disponibles, les offres d'emplois, les informations sur les entreprises nationales ou multinationales et sur les projets de développement dont la diaspora est porteuse. On dénombre plus de 200 cadres déjà recensés. Les grands chantiers en cours ou encore annoncés sont pour la diaspora des cibles de choix. Zacharie Perevet, le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle (Minfopra), a ouvert les travaux du Forum, en lieu et place du Premier ministre. Dans son allocution, il a reconnu la diaspora comme ayant « des atouts incontestables pour devenir un acteur majeur de l'innovation économique et sociale ». « L'Etat, a-t-il ajouté, ne saurait mener tout seul la croisade contre le sous développement. »

L'initiative est donc très favorablement accueillie. Il faut optimiser ce grand vivier de ressources humaines. Les actions majeures du gouvernement vont ainsi aller dans le sens de la canalisation des efforts de la diaspora vers les projets de développement nationaux. Pour ce qui est du bilan attendu, il sera question entre autre d'exploiter judicieusement tous les projets déjà mis sur pied et toutes les initiatives de développement proposées par la diaspora depuis quelques années. La mise sur pied de l'observatoire national de la diaspora, la consolidation du Casa-net et du Fonds international de la diaspora vont constituer les chantiers majeurs des travaux du Forum qui s'achève demain.