Le cap est défini pour la police dans la région du Centre

Publié le 05 mai 2011 par 237online @237online


Protection des institutions, lutte contre le banditisme ou fluidification du trafic, entre autres missions prescrites hier au nouveau délégué régional.
L'esplanade de l'Ecole de police de Yaoundé a abrité hier, l'acte I de la série d'installations des responsables des services extérieurs de la Sûreté nationale nommés mardi dernier par le chef de l'Etat. Sous la présidence du Délégué général Martin Mbarga Nguelé, et en présence du gouverneur de la région du Centre ou encore du préfet du Mfoundi, le commissaire divisionnaire Jean Marie Ndie Ngah a pris ses fonctions de délégué régional à la Sûreté nationale du Centre. Lors de son installation, le Dgsn a reprécisé les principaux axes de sa feuille de route.

En premier lieu, veiller au respect de la protection des institutions, à la sécurité intérieure et extérieure de l'Etat. A quoi s'ajoutent les autres missions classiques dévolues à la police, à savoir la lutte contre le grand banditisme, le renseignement prévisionnel ou encore le maintien de l'ordre public. Sur ce dernier point, le patron de la police a insisté pour que la fluidité de la circulation routière soit une priorité, notamment dans la ville de Yaoundé qui connaît « une affluence extraordinaire en matière de circulation urbaine ». Et question de montrer à quel point ce volet lui tient à cœur, Martin Mbarga Nguelé a indiqué que sur la dernière cuvée de gardiens de la paix formés à Mutenguene, 100 éléments ont été affectés à Yaoundé pour appuyer la régulation du trafic. La feuille de route du nouveau délégué régional a par ailleurs été assortie de prescriptions en termes de méthodes. Il lui a été notamment recommandé d'organiser des opérations d'envergure dans les zones criminogènes, de veiller à la formation continue des personnels sous son commandement et de garantir la discipline en faisant sanctionner les fonctionnaires de police véreux tout en proposant des récompenses pour les méritants. Et enfin, d'apporter une bonne collaboration aux autorités administratives, judiciaires, politiques, traditionnelles ainsi qu'aux autres forces de défense.

Un cahier de charge lourd, mais qui incombe à un cadre de police qualifié « chevronné et pétri d'expérience ». Agé de 53 ans, le commissaire divisionnaire Ndie Ngah a obtenu une maîtrise en droit privé avant d'intégrer l'Ecole supérieure de police de Yaoundé dont il sort commissaire en 1987. Commissaire à la sécurité publique au 8e arrondissement de Yaoundé puis à Ebolowa, il va faire le gros de sa carrière dans les commissariats centraux. D'abord à Yaoundé comme 2e adjoint, puis commissaire central numéro 4 et commissaire central numéro 1. Ensuite à Douala où il dirige les commissariats centraux numéros 3 et 1, avant son retour dans la capitale comme sous-directeur aux renseignements généraux, poste qu'il va cumuler avec celui de directeur des renseignements généraux par intérim jusqu'à sa récente nomination. Un homme qui connaît donc bien la ville, et l'administration de la Sûreté nationale.