Vue générale de San-Francisco en 1850
Alexandre Dumas fils avait vendu sans vergogne sa plume pour cette escroquerie politico-financière.
"Chez M.Fiot, 10 boulevard Montmartre à l'angle du passage Jouffroy (qui nétait ouvert que depuis trois ans) siège 6 rue Masséna."
L'histoire de cette loterie est assez méconnue. Il y a pourtant plusieurs milliers de documents dans une dizaine de cartons aux Archives de la police...Des chercheurs américains ont microfilmé, il y a quelques années la totalité de ces archives. Ils ont découvert dans ce monceau de documents, certains de leurs ancêtres venus de Paris et restés aux Etats-Unis. Le but de la création de cette loterie, généreux en apparence était de payer le voyage de 5000 ouvriers sans travail trop pauvres pour se payer le voyage à destination de la Californie pour y chercher de l'or. Le choix des bénéficiaires appartenait au préfet de Police. C'est le 30 avril 1850 que le préfet de Police Pierre Carlier charge un certain Langlois de louer une vaste boutique 10 boulevard Montmartre, à l'angle du passage Jouffroy. Ce Langlois, sera le gérant de la société jusqu'à sa liquidation en 1853. Le liquidateur était un nommé Oudiné.
La ficelle était un peu grosse, on découvrit qu'il y avait beaucoup de billets portant le même numéro, et personne ne gagna le fameux lingot. ! La Société avait affrêté 17 navires qui avaient transporté 3293 passagers livrés à eux-même une fois arrivés sur place. Le voyage dura plus de 6 mois. Les bateaux partant du Havre, passaient le tropique du Cancer après plusieurs semaines. Les passagers qui ne souffraient pas du mal de mer étaient suffoqués par la chaleur tropicale. Puis, au passage du"Pot-au-noir" sur une mer calme, les bateaux faisant du sur-place, puis sans prévenir, des puies torrentielles s'abattaient sur les malheureux passagers. Une fois arrivés aux îles Malouines des vents contraires repoussaient les navires, rallongeant de 15 jours la durée de la traversée. Le passage du Cao-Horn, parsemé de récifs, un froid glacial et des tempêtes sans fin finirent par épouvanter les candidats à l'immigration. Pusieurs mois furent encore nécéssaires pour remonter le Pacifique jusqu'à San-Fransico.
Le terrifiant passage du Cap-Horn