Ça y est, Lille se met au vélo et commence la construction dés aujourd’hui de son parc de vélos en libre-service. Ce projet de 6,8 millions d’euros financé par la collectivité doit permettre en septembre prochain à la métropole lilloise de se doter de la deuxième flotte française de vélos en location avec 10 000 vélo
- La place du vélo dans la ville
Le vélo dans la ville est un excellent moyen de désengorger les routes et de réduire la pollution. Martine Aubry, maire de Lille annonce d’ailleurs clairement ses objectifs :
« Nous voulons donner le réflexe vélo et multiplier par cinq son usage en dix ans. ».
Cet objectif semble tout à fait réalisable dans le sens où cela représenterait 10% des déplacements et que 70% des déplacements métropolitains font moins de 3 km.
- Le projet Lillois
Après avoir assisté au succès du Velov’ à Lyon ou du Velib’ à Paris, Lille a donc décidé de donner un bon coup de pédale en proposant une double offre.
D’un côté, 2000 vélos en libre service (VLS) dans 100 stations où l’on paiera à la journée (1,40€), à la semaine (7€) ou à l’année (36€) puis à l’usage (trente premières minutes gratuites puis 1€ par demi heure) et de l’autre côté, 8000 vélos en location longue durée (VLD) au mois (5€) ou à l’année (36€). La périphérie n’est pas laissée de côté puisqu’un an après, sept autres communes devraient accueillir le V’Lille: Villeneuve d’Ascq, Marcq-en-Baroeul, Lambersart, Croix, Roubaix, Tourcoing et Wattrelos.
- Le financement de ces installations
Néanmoins, cette solution de transport demande un certain engagement dans le sens où ce service n’est pas rentable en tant que tel.
Deux modèles coexistent, d’un côté certaines villes comme Lille le financent via la collectivité tandis que d’autres le financent via la publicité comme le font Jcdecaux ou Clear Channel à Paris, Lyon, Toulouse… Le principe est simple, en échange des recettes publicitaire normalement versées par ces entreprises à la ville, l’entreprise assure le service. Le besoin de subventions étant considéré comme indispensable par les acteurs pour rendre le système possible, les agglomérations contribuent au moins à l’investissement de base.
En plus du coût de l’infrastructure en elle-même, les collectivités doivent investir pour aménager les routes afin de faciliter et sécuriser le transit des vélos comme avec la création de pistes cyclables.
- L’avis de Sequovia
Positif pour la santé, positif pour l’empreinte carbone et positif pour le porte monnaie, certaines municipalités ont bien compris l’intérêt de se lancer dans l’aventure du vélo en libre service pour leurs administrés et leurs visiteurs.
En revanche, pour ceux qui se déplacent beaucoup en ville et qui souhaitent se déplacer rapidement sans trop d’effort ni sueur, rappelons que les vélos à assistance électrique apparaissent comme une excellente solution. D’ailleurs certaines villes proposent des subventions afin d’aider à l’achat de ces vélos comme la ville de Paris (subvention de 25% jusqu’à 400€) ou Besançon (20% et jusqu’à 150€). Rappelons que le système de libre service existe ou existera très prochainement pour les voitures électriques sur le même principe dans certaines villes comme Lyon ou Paris.