Magazine Culture

Karen Marie MONING - Darkfever (Fièvre Noire) : 6+/10

Par Eden2010
Karen Marie MONING - Darkfever (Fièvre Noire) : 6+/10

Karen Marie MONINGDarkfever (Fièvre Noire) : 6+/10

(titre français : Fièvre Noire, 1er tome des chroniques de MacKayla Lane)

Ce premier tome de la Fever series (chroniques de MacKayla Lane) a le petit plus. Je ne suis pas enthousiasmée, je n’ai pas tourné les pages fébrilement, et pourtant, au cœur de ce roman sommeille un potentiel qui me donne envie de lire toute la série.

Il faut savoir que cette série est prévue en cinq tomes (le cinquième et dernier sortira en juillet 2011).

Darkfever en est le premier tome et constitue une entrée en matière, une introduction, et cela a deux conséquences :

- l’une positive : nous apprenons à connaître Mac et l’univers que nous découvrons à travers son regard naïf se dévoile lentement et soigneusement, sans heurts. Au point qu’arrivé à la dernière page on n’a qu’une envie – savoir comment cela continue - puisque la dernière page est presque le démarrage !

- l’autre plutôt négative : le fait que ce premier tome constitue plutôt une mise en place des coulisses signifie que l’intrigue reste très simple, il ne faut pas s’attendre à d’importantes palpitations ou rebondissements.

Après tout cela, vous ne savez pas plus qu’avant ! Alors, soyons plus précis :

Commençons donc par l’intrigue :

La jeune Mac, vingt-deux ans, vit dans une petite ville, dans une famille unie et un peu provinciale. C’est une jeune fille qui ressemble de façon inquiétante à Barbie et qui assume ; elle a les cheveux blonds et longs, est très jolie, soigne son bronzage, s’habille en rose ou en couleurs pastels et assortit le vernis à ongle à sa tenue.

Bref, une petite fille à son papa heureuse de son sort. Ce qui ne l’empêche pas de gagner sa vie en tant que barmaid. Car Mac n’a pas beaucoup d’ambition, elle laisse venir. L’ambition est réservée à sa sœur aînée de deux ans, Alina, qui est partie il y a huit mois étudier à Dublin.

Lorsqu’elle reçoit l’appel qui changera tout, Mac est en train de bronzer tranquillement autour de la piscine : Alina est morte, elle a été assassinée.

La famille Lane est brisée. Le fait que l’enquête est enterrée après trois semaines n’arrange pas les choses. Mac prend la décision de se rendre en Irlande pour contraindre la police de reprendre l’affaire.

Elle découvre alors un message énigmatique laissé par Alina quelques heures avant de mourir : il faut absolument trouver le Sinsar Dubh, tout dépend de cela, il ne faut pas qu’ils l’aient.

Mac arrive donc à Dublin totalement perturbée, s’interrogeant sur ce qu’est le Sinsar Dubh et sur l’identité d’eux et sur l’identité du meurtrier de sa sœur.

Malheureusement, ce n’est pas le seul mystère qui l’assaille : elle commence à avoir des visions étranges, elle voit des monstres, se fait insulter par une vieille femme, se sent poursuivie….

C’est en s’arrêtant, désespérée, dans une petite librairie où elle tente de se renseigner sur ce qu’est le Sinsar Dubh, qu’elle rencontre Barrons, un homme grand, froid, désagréable qui lui conseille de rentrer immédiatement chez ses parents.

Elle fait son choix alors : elle restera, elle doit trouver l’assassin de sa sœur.

Ce choix change sa vie à tout jamais, puisqu’elle découvre très rapidement, guidée en cela par un Barrons plutôt réticent, qu’elle est une sidhe-seer, ce qui signifie qu’elle est capable de voir les faè !

Mac est confrontée à une réalité dont elle ignorait tout :  des créatures terrifiantes, comme les faè, existent réellement mais se déguisent et les humains ne peuvent les reconnaître. Le souci est que ces êtres sont maléfiques, chassent les humains et les tuent, chacun à sa manière ; ainsi, la première faè que Mac observe est l’Homme Gris (Gray Man) qui absorbe la beauté de ses victimes, transformant une beauté en un laideron, et c’est totalement irréversible.

Et il y a plus grave : il y a de plus en plus de faè. Les faè noirs semblent avoir trouvé un moyen de s’échapper de leur prison pour envahir le monde des hommes.

Mac découvre tout cela au fur et à mesure, elle ressemble littéralement au mouton (à la laine rose bonbon) projeté au milieu d’une meute de loup. Elle débarque et ne comprend absolument rien. Autant elle est convaincue de son look, autant elle est naïve et ignorante de la vie et d’autant plus de ce monde parallèle dont les humains en général ignorent tout.

Ce qui fait qu’elle se voit contrainte de s’associer à l’étrange Barrons, d’autant plus qu’elle comprend que sa sœur avait la même nature qu’elle, qu’Alina aussi était une sidhe-seer et que son assassin était une faè !

Ce premier tome n’est pas un chef-d’œuvre, loin de là. Mais je dois dire que malgré cela j’ai très envie de lire la suite, car, comme je l’ai dit, ce premier tome n’est que l’introduction.

Le choix de présenter lentement le monde et les caractères (peu nombreux) au cours d’un roman entier me semble intelligent, risqué, mais intelligent. Risqué parce que certains peuvent s’ennuyer et se demander si Mac est vraiment tellement idiote. Intelligent parce que l’évolution de Mac ne peut se faire en deux jours !

Qui est donc Mac ? Et bien, justement, c’est Barbie qui découvre la réalité. Elle ne le veut pas, elle préfère s’en tenir à ses artifices et accessoires, mais elle est bien contrainte de poursuivre. Au début du roman Mac est franchement agaçante de naïveté et d’idiotie. On l’imagine bien tourner les lettres lumineuse dans une émission télévisée.

Et cette blonde là doit affronter des créatures mortelles ? On n’y croit pas, et Mac n’y croit pas. C’est justement qui fait que cela marche !

Puis Barrons. Il est tellement mystérieux, on ne sait pas si c’est un gentil ou un méchant, on ne sait pas s’il aime ou méprise Mac, on ne sait s’il veut la protéger ou lui cacher certaines choses.

Il est séduisant, bien évidemment, mais Mac n’est pas attirée par lui. Au contraire, elle ne reste avec lui que par nécessité.

Puis quelques personnages secondaires : la vieille femme, V’lane (un prince des faè blanc), Mallucé (qui se prétend vampire) …

Ce que j’ai aimé, dans ce livre, c’est cette présentation progressive : on passe de l’absurdité du personnage de Mac projeté dans un univers dangereux à une Mac qui accepte que tout n’est pas rose, que le gris existe. Une évolution qui n’en est qu’à ses balbutiements et qui est relativement bien présentée.

J’ai également aimé qu’il n’y ait pas, immédiatement (!), une romance.

Ce qui m’a convaincue de continuer cette série, c’est le dernier tiers de ce roman : on voit le danger qui grandit, les « zones noires » qui menacent les humains sans que ceux-ci s’en aperçoivent, on voit que nous sommes au début de quelque chose de plus grand.

Maintenant, ce qui m’a déplue c’est que c’est, par moments, un peu niais. Oui, tout ce qui contient du rose et des Barbies est niais par définition, mais bon.

Puis la police qui ferme tout simplement les yeux, qui n’est même pas capable de bien fouiller une scène de crime, c’est un peu exagéré.

Enfin, l’absence de suspense dans les deux premiers tiers du livre est un véritable défaut.

Pour la première moitié du livre j’aurais donné un petit 6 : agréable, distrayant, sans plus. Mais la deuxième moitié mérite déjà plus, au moins un 6,5.

Je viens de commander le deuxième tome (Bloodfever/Fièvre Rouge), on verra ce que cela donne.

Cette série des « Chroniques de MacKayla Lane » (fever-series) comprend les cinq tomes suivants :

Tome 1 :   Darkfever  -   Fièvre Noire en VF

Tome 2 :   Bloodfever  -  Fièvre Rouge en VF

Tome 3 :  Faefever  -  Fièvre Fae en VF

Tome 4 :   Dreamfever-  Fièvre Fatale en VF

Tome 5 :   Shadowfever (sortie prévue en juillet 2011, pas encore disponible en VF)

J'aime

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Eden2010 52 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines