Je ne sais plus qui m'a recommandé cette lecture. Mais sachez que je l'ai terminée le jour de la mort de Ben Laden. Cela lui a donné encore plus de réalité, vous pouvez me croire. Et puis, le malaise plane encore... Cinq mois dans la vie de trois grands enfants. Trois amis trentenaires qui se cherchent. Trois amis dont les relations vont changer du tout au tout alors que de l'extérieur, tout parait très lisse. Trois amis à New York, surtout.La figure principale pour moi, c'est Marina. Elle est belle. Elle n'est pas idiote. Mais elle procrastine. Elle n'a pas de passion. Depuis des années, elle doit finir son livre. Mais elle n'en trouve jamais la force. Cette superbe jeune femme est une enfant gâtée, égocentrique et parfois très naïve. Son père, Murray, est un intellectuel reconnu qu'elle rêve d'impressionner. Ses deux amis, Danielle et Julius, sont moins aidés par la vie. Danielle est journaliste mais ne parvient pas à faire accepter ses sujets de reportage. Elle cherche l'amour et ne le trouve pas. Julius est critique mais sans le sou. Lorsqu'il rencontre David, il décide de tout faire pour que sa relation soit parfaite et se mue en délicieuse femme au foyer. Écartelé entre la figure de Natacha et de Pierre (in La guerre et la paix), il imagine la vie comme un roman. Et l'élément perturbateur, un petit gros venu d'un bled paumé, Bootie. Cousin de Marina, il souhaite réaliser sa propre révolution intellectuelle, en autodidacte. Le second coup de pied dans cette amitié tranquille et de consensus, ce sont les pièces rapportées : David et Ludovic. L'un est aussi charismatique qu'une aubergine, l'autre en est au stade du non et de la contestation.