Niger parc W
Ô mes frères de la terre entière
Comme j'aimerais être un fleuve / Ou même océan / Afin d'inonder les continents / Les inonder d'amour, d'amitié de paix / Que soleil et fraternité /Brillent / Brillent de tout leur éclat / Sur la face de l'humanité entière
Ô mes frères de la terre entière / Comme j'aimerais être arbre / Arbre aux branches / Et aux racines universelles / Qui tisseraient par delà les continents / Une très belle trame
La trame de l'amour universel
Hommes / Je suis homme / Et je vous aime tous / D'un égal amour / Partageons l'amour / L'amour / La plus belle langue au monde
Rhissa Rhossey
A mon amie,
A ma gazelle,
Gazelle vient vient / Mes dunes sont belles / belles et nues / Les nues au ciel n'y laissent /point leur ombre / et le vent en sifflant / au ras du sol / leur redonne / l'éternelle beauté.
Sable aux formes gracieuses / immensité silencieuse / reçoit ma gracieuse reine / dans ton empire / d'espace / de silence / de soleil
Ma gazelle d'amitié / apprend à ceux de la neige / à ceux du froid / à ceux de la peur / qu'ici / vivent les hommes libres / libres dans leurs pensées / libres dans leurs corps / Gazelle / gazelles de tous les déserts / venez boire / à la source intarissable du cœur nomade / petit comme un grain de sable / immense comme l'amour
Rhissa Rhossey
Nazim hikmet
Si je ne brûle pas
Si tu ne brûles pas
Comment les ténèbres
Deviendront-ils clarté ?
Vers transmis par Rhissa Rhossey
CE PAYS EST LE NÔTRE
Ce pays qui ressemble à la tête d'une jument,
Venue au galop de l'Asie lointaine
Pour se tremper dans la Méditerranée,
Ce pays est le nôtre
Poignets en sang, dents serrées, pieds nus,
Terre qui ressemble à un tapis en soie, Cet enfer, ce paradis est le nôtre.
Que les portes se ferment pour toujours
Que les hommes cessent d'être les esclaves des hommes,
Cet appel est le nôtre.
Vivre comme un arbre, seul et libre,
Vivre en frères comme les arbres d'une forêt.
Ce rêve est le nôtre
Anthologie poétique
HAÏTI : NOËL JAMES
Dernière phase
Je te tends mes poings
chauffés à blanc
des poings d’émeutier de la langue
des points d’émeutier de la fin
la faim du monde
qui parle en langage
dans le ventre de la terre
Je te tends mes poings
frémissant d’assassinats latents
des poings d’illuminé
atteints de pyromanie profonde
au premier degré de la dernière phase
des poings de petit bout d’allumettes
brûlés vifs dans leur langue de bois...
Noël James
Yunus OCQUET
Perché sur la branche desséchée d’un acacia centenaire, / Le hibou blanc du Ténéré rumine son dépit / Du fond de la nuit du destin / S’échappent les complaintes des créatures lugubres / Les démons dérangés dans leur repos / Sursautent, piaillent et se consument / Pourquoi ces êtres d’éther forment-ils des rondes pour mourir ? / Les cendres alcalines de ce qui reste de leurs corps de feu s’abattent / sur les planètes en nappes poudreuses ...
Dieu, dans son infini laboratoire recrée des clones / Et les relance dans la grisaille de l’univers recomposé. / Les hommes de Loi, les gueux et les clochards auront-ils cette chance de vivre « another life » ? / Sur les fichiers verrouillés de la réminiscence / Se gravent les noms de tous les damnés / Dont le sort est de revivre les / Affres de l’existence ...
C'EST UN DUR MÉTIER QUE L'EXIL
Faris Amine
RIEN
Rien ne peut m'enlever
La mauvaise humeur des prisons
L'écho du chagrin métallique
La déprime des menottes
L'énervement des chevilles sous verrous
Contraintes jour après jour
De danser la danse des petits sauts
Jour-après-jour-après-jour
De respirer
Les gaz soporifiques excréments
Des ordures que moi-même je produis sur place
Fourmi aveuglée sédentarisée aplatie
Plante-fantôme de l'Ahaggar
Ombre solitaire de moi-même
Tronc égorgé
Je pleure ma résine noire
Guépard vagabond qui tourne la tête sans cesse
A la recherche des siens
Et ce trouve traîné, déplacé
Tatoué enfin sur une ville
Aux marges du monde
Puisque tu ne peux pas bouger
Pars
En commençant par ton regard
Augmente-le
Élargis-le
Avant
Ce regard pouvait même fixer le soleil
l'engloutir
et roter des étoiles
météorites de courage
pour les familles
L'ultime colonisation
Est-celle de l'imaginaire
De l'œil désobéissant
Qui se refuse même de t'indiquer
La route de ta salvation
Oh Sahara
Montre-nous le jour de l'asphyxie
Dans lequel on a accepté
Cette humanité-larve
On a accepté ses lois comme les nôtres
On a laissé entrer les trafiquants d'illusions
Dans les profondeurs de nos esprits
Le libre commerce des destructeurs
Aux mille langues
On a cru que ce mirage artificiel
urine de vache sucrée embouteillé
pouvait mieux grandir nos enfants
Pourquoi?
Pourquoi cette acceptation totale
On a vendu nos savoirs
pour une poignée de riz
et de sorgho pourri
On a avalé des centaines de fois
les larmes de notre dignité
A quelles conditions mes frères
Cette vie mérite-t-elle d'être vécue ?
A quelle point faut-il préférer de tout risquer ?
Mes amis des îles et des montagnes
des bâtiments et des tentes
mes amis des maisons en paille
mes amis noirs amérindiens vietnamiens aborigènes
sauvages du monde
On nous gouverne avec l'imaginaire
Avec le jeu de la culture
Par la destruction
de la distinction entre l'ami
et le bourreau
venu pour nous exécuter
Il y a longtemps de cela
on nous a enlevé les verrous
mais peu d'entre nous ont pris la fuite
les autres ont préféré
devenir des épouvantails amnésiques
marionnettes-robot
mais ne nous dites pas
que vos hommes-machine fonctionnent bien
Faris Amine
Anana Kel ASSOUF
Un peuple sans culture est un peuple sans histoire !!! A travers notre culture et nos traditions nous pouvons aller sur le chemin du développement de notre continent Africain. L'Afrique est 10 fois plus riche que la Chine au niveau culturel et ressources naturelles. Main dans la main pour faire traverser l'Afrique de la misère et une lutte à faire contre l'exploitation coloniale !!!! Message aux Africains qui sont fièrs de l'être.
Pas ceux qui mettent l'Afrique dans leurs poches !!!
article Amana Kel Assouf