Camair-Co :5000 passagers transportés en un mois

Publié le 04 mai 2011 par 237online @237online


Alex Van Elk, le directeur général, a donné une conférence de presse hier à Douala. Annonçant l'ouverture des nouvelles destinations dès la fin du mois de mai.
5000 ! C'est le nombre de passagers transportés en un mois par Camair-Co, la nouvelle compagnie nationale de transports aériens, qui a fait son vol inaugural le 28 mars dernier entre Douala et Yaoundé. Cette performance correspond à un taux de remplissage des aéronefs de l'ordre de 30%. Ce sont là les statistiques communiquées hier à Douala par le directeur général de la compagnie. Le Néerlandais Alex Van Elk était face à la presse pour faire le point sur l'état de cette nouvelle compagnie après un mois d'exercice. Au sujet de ce taux de remplissage, il reconnaît qu'il est en deçà du taux minimum communément considéré comme raisonnable et qui est de 66%. Mais, il relativise rapidement : « aucun avion n'est rentable dès le premier jour... »

Toutefois, il est à prévoir un important accroissement du nombre de passagers avec l'ouverture prochaine de nouvelles lignes. Le directeur général de Camair-Co annonce en effet l'arrivée imminente du troisième aéronef de la compagnie, un Boeing 737-300 qui sera utilisé en leasing (location-vente). Ce qui permettra à Camair-Co, dit-il, de desservir Lagos (Nigeria) dès la fin mai, Cotonou (Bénin) et Dakar (Sénégal) dès la mi-juin, Brazzaville (Congo) et Bangui (Centrafrique) dès la fin juin.

Incidents

Au cours de cet échange, Alex Van Elk n'a pas manqué de revenir sur quelques incidents qui sont survenus ces derniers temps et qui ont provoqué trois annulations de vols. Ces incidents sont au nombre de trois.

Le premier a concerné le Boeing 767 (Le Dja) qui avait dû annuler un vol Douala - Paris à cause de la baisse de pression sur l'une de ses roues. « Or, les normes veulent que dans ce cas, toutes les deux roues que portent le même bras soient remplacées. On a donc dû attendre que ces roues soient ramenées de Zurich (Suisse) par une autre compagnie pour que l'avion puisse décoller », explique le directeur général.

Le second incident s'est produit à l'aéroport international de Garoua. Un oiseau s'étant introduit au moment de l'atterrissage dans le train d'atterrissage, endommageant une conduite et provoquant une baisse de pression du liquide hydraulique.

Quant au troisième problème qui était survenu à l'aéroport de Maroua, l'on apprend que le voyant signifiant que les inverseurs de poussée qui avaient permis à l'avion d'atterrir étaient restés allumés. Alors qu'il était censé s'éteindre après l'immobilisation de l'avion. Comme dans l'incident de Garoua, une équipe de mécaniciens a dû venir de Yaoundé pour procéder à la réparation et permettre au Boeing 737 de reprendre les airs. Ce qui a entraîné l'annulation des vols qui devaient suivre immédiatement...

« Sécurité »

Et le directeur général de Camair-Co de marteler : « nous mettons un accent particulier sur le volet sécurité. C'est pour cela qu'au moindre problème, nous préférons ne pas voler tant que nous ne l'avons pas résolu. » Au passage, la compagnie dément certaines informations qui avaient circulé, faisant état de ce que les passagers avaient été abandonnés à eux-mêmes à Maroua suite à cette annulation. « En cas d'annulation de vol, il y a des normes internationales que nous respectons. Et pour le cas de Maroua, nous avions dépensé près de deux millions de Fcfa pour encadrer nos passagers. » Corrige Emmanuel Mbozo'o Ndo, le directeur général adjoint.

Créé en 2006 par décret présidentiel, Camair-Co a effectué son premier vol officiel le 28 mars 2011 entre Douala et Yaoundé avant d'effectuer dans la même nuit un vol Douala-Paris. Actuellement, la compagnie opère avec deux aéronefs : un Boeing 737-700 et un Boeing 767 (le Dja). L'arrivée prochaine d'un autre Boeing 737 portera la flotte de la compagnie à trois avions.