On m’avait justement conseillé de jeter un œil aux créations d’Oda Pausma. J’ai donc pris le temps de découvrir et d’apprécier les modèles qu’elle présentait lors du Festival. Il s’agit de sa troisième collection, cela explique sans doute la maturité qui se dégage de ses silhouettes. Quand on regarde ses réalisations passées on note une progression vers ce que l’on pourrait qualifier de ligne claire du stylisme.
Oda ou l’art du trompe-l’œil
Oppositions de matières et asymétrie, bords nets. Ci-dessus, un cuir rigide, plié et pincé formant des bustiers-plastrons défie une soie fluide qui crée une combinaison naissant autour du cou, puis se prolonge sur la poitrine et s’évase en une large jambe de pantalon. Ou peut-être est-ce une robe, un trompe l’œil ?
Avouons-le, rien de révolutionnaire et de détonnant. Une approche quasi ludique, un cadavre exquis des matières (car il y a bien un jeu à faire aller et venir les tissus et à créer des jambes de pantalon qui s’imbriquent l’une dans l’autre). L’ensemble reste toutefois sobre et chic, un luxe à la néerlandaise.
Ci-dessous, le type de détails que j’affectionne, discret mais plein de sens. Un col tailleur incrusté, sans relief ou plutôt une découpe forme col tailleur, un autre trompe l’œil. Un decolleté vertigineux et un pli dans le dos du cou complètent l’ensemble et viennent donner rondeur et féminité au cuir et à la silhouette.
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