Des problèmes techniques ont contraint la nouvelle compagnie aérienne camerounaise à annuler trois vols depuis le début de son trafic le 28 mars 2011. Un peu plus d'un mois après le début du trafic de la compagnie aérienne camerounaise, ses dirigeants ont donné un point de presse hier mardi 3 mai 2011, à Douala. Alex Van Elk, directeur général, Emmanuel Mbozo'o Ndo, directeur général adjoint, entourés de quelques collaborateurs, ont communiqué sur le fonctionnement de Camair-Co, après un mois de trafic. «Nous avons été contraints d'annuler trois vols, depuis le début de notre trafic. Ces annulations faisaient suite aux problèmes techniques, rencontrés par nos avions à Douala, à Maroua et à Garoua. Mais en dehors de ces trois cas, il n'y a pas de problèmes particuliers», annonce le Dg Alex Van Elk. Des annulations de vols qui ont évidemment retardé les voyages des passagers de la nouvelle compagnie aérienne, mais qui ont surtout amené Camair-Co à consentir des dépenses. «Lorsque nous décidons d'annuler un vol, il y a toute une procédure qui se met en place. Puisque nous devons héberger et nourrir les passagers concernés par les annulations de vols. La preuve pour l'annulation du vol de Maroua, nous avons déboursé 1 200 000 Fcfa pour l'hébergement des passagers et 800 000 Fcfa pour leur restauration. Tandis qu'à Garoua, nous avons hébergé les passagers pendant deux jours, après qu'un autre vol ait été annulé», a indiqué Emmanuel Mbozo'o Ndo, Dga de Camair-Co.
Les trois annulations de vols intervenues après seulement un mois de trafic de la compagnie aérienne camerounaise, sont dues des raisons diverses. «La raison qui a poussé l'annulation du vol de Garoua, la semaine dernière, c'est l'intrusion d'un oiseau dans le train d'atterrissage de l'avion une fois qui s'est posé au sol. Cela a provoqué des petites déchirures qui ne pouvaient pas permettre à l'avion de reprendre son envol directement. Une équipe technique est partie de Douala pour remédier au problème. Quant à l'annulation d'un vol qui devait partir de Maroua, cela provenait de l'allumage d'une lampe qui signalait une anomalie, au moment du décollage. Or comme il ne s'agissait pas d'un problème de la compétence du pilote, une équipe de mécaniciens est partie de Douala le lendemain et après 45 minutes de travail, l'avion pouvait à nouveau voler», poursuit le directeur général adjoint.
Mais les défaillances des deux avions, qui constituent pour l'instant la flotte de Camair-Co, ne se limitent pas à un oiseau qui bute sur le train d'atterrissage, ou sur une lampe qui s'allume pour signaler une anomalie au moment du décollage. «L'annulation du vol qui devait partir de Douala, était due à la baisse de la pression des pneus au point où il n'était plus possible d'y ajouter la pression en gonflant ces pneus. Il fallait tout simplement remplacer les pneus de l'avion, or nos pneus étaient bloqués à Zurich et on n'a dû attendre que pneus qui ont finalement été transportés jusqu'au Cameroun par la compagnie Air France», explique le directeur général Alex Van Elk.
Ce dernier annonce également l'acquisition d'un troisième avion dans un futur proche. Précisément un Boeing 737-700. Alors que le Dja Boeing 767 et un premier Boeing 737-700. «Ces avions ne nous appartiennent pas. Nous les louons pour une durée de 7 ans. Et le mode de location, est exactement comme quelqu'un qui loue une maison chez un propriétaire. Donc au terme du contrat de location, l'avion est récupéré par le propriétaire», précise le Dg. Qui pense que, globalement, les débuts sont prometteurs et que la compagnie va s'améliorer au fur et à mesure.