Alors que l’Afssaps est secouée par de nombreuses polémiques depuis le début de l’année 2011, elle s’efforce de faire preuve d’une transparence encore plus accrue afin d’éviter d’aggraver la situation en présence. Dans cette optique, la communication de cette autorité sanitaire s’est considérablement améliorée depuis quelques semaines puisque les Français peuvent consulter toutes les thématiques évoquées par l’Afssaps à l’occasion des différentes Commissions. Dès lors aujourd’hui, il nous appartient d’évoquer la décision prise par les autorités sanitaires Françaises à propos des médicaments contenant de la pholcodine. Elles imposent désormais l’établissement d’une prescription médicale en faveur de leur délivrance dans la mesure où des enquêtes récentes semblent illustrer une problématique allergique grave pendant les périodes d’anesthésie. Cette décision présente également un impact réel en matière de protection sociale parce que les médicaments sous ordonnance impératives entrent dans son champ d’application.
L’Assurance Maladie et les mutuelles santé procèderont au remboursement de ces médicaments en fonction de la classe à laquelle ils appartiennent. En outre, les mutuelles santé vont certainement engager une opération de communication afin d’informer leurs adhérents sur l’évolution des règles s’agissant de ces médicaments. A cet égard, les mutuelles santé sont redoutablement efficaces parce qu’elles disposent d’outils de communication très performants. Par ailleurs au-delà des explications sommaires précédemment fournies, il est de bon aloi de comprendre plus précisément les motivations des autorités sanitaires Françaises en citant un extrait des longues explications formulées par l’Afssaps : « Les autorités sanitaires françaises ont décidé de soumettre à prescription médicale obligatoire tous les médicaments contenant de la pholcodine. Les données actuellement disponibles suggèrent en effet que la pholcodine, contenue dans plusieurs antitussifs, pourrait être à l’origine d’accidents lors de certaines anesthésies utilisant les curares. L’évaluation de ces médicaments est menée au niveau européen à la demande de l’Afssaps. Les résultats sont attendus en juillet 2011″. En conséquence, cette décision s’inscrit parfaitement dans la logique poursuivie par le principe de précaution. Souvent critiqué au cours des dernières années, ce principe de précaution retrouve une certaine notoriété depuis la survenance des terribles affaires médicamenteuses survenues au cours des derniers mois.