Les températures de l'air en surface dans l'Arctique depuis 2005 ont été les plus élevées par rapport à toutes les périodes quinquennales depuis le début des mesures aux alentours de 1880. "A l'avenir, le niveau mondial des océans pourrait augmenter entre 0,9 et 1,6 mètre d'ici à 2100 et la perte de glace des glaciers arctiques, de la calotte glaciaire et de l'inlandsis (calotte polaire, ndlr) apporteront une contribution substantielle" à cette élévation, notent les auteurs.
Ces derniers soulignent toutefois que "de grandes incertitudes" pèsent encore sur les estimations portant sur le niveau futur des océans.
La fonte des glaces dans la région polaire pourrait avoir des effets dévastateurs dans les zones littorales peu élevées du monde entier, y compris dans des régions éloignées.
Le réchauffement est deux fois plus rapide dans l'Arctique que sur le reste de la planète et cette hausse pourrait être comprise entre 3° et 7°C en automne et en hiver aux alentours de 2080. Conformément à des projections déjà connues, la banquise pourrait avoir complètement disparu en été "dans les 30 ou 40 prochaines années", précise le rapport.
La fonte des glaces et de la neige est à la fois une conséquence mais aussi une cause du réchauffement climatique qu'elle accentue dans la mesure où les masses blanches qui renvoient traditionnellement les rayons du soleil laissent la place à des masses sombres qui absorbent la chaleur.
Le rapport de l'AMAP, un programme établi en 1991 par les pays membres du Conseil arctique, devrait être présenté dans son intégralité au cours d'une réunion ministérielle de cette instance à Nuuk (Groenland) le 12 mai. Les huit pays membres sont les Etats-Unis, le Canada, la Russie, la Norvège, le Danemark, la Suède, la Finlande et l'Islande.
CATastrophes NATurelles.net, partenaire de bioaddict.fr