BACK IN BUSINESS! OH YEaaaaah!

OH ! MON DIEU ! CELINE COLLARD est de retour... et pas qu'à moitié.Céline Collard pourrait avoir son propre épisode de « Faites entrer l'accusé » tellement elle nous a tués des milliers de fois. Notre banquier la hait parce qu'elle a dépecé notre compte, notre garde-robe la vomit vu que la moitié des étiquettes qui y logent portent son nom et nous bavons tellement que notre cerveau n'arrive plus à réagir objectivement à ses collections.
L'avenir de Céline Collard était incertain, c'est elle qui l'avait dit. Elle ne savait pas : une envie d'ailleurs, d'autre chose... Alors, on avait fait la razzia. Mais qui dit « ne sait pas » ne dit pas « au revoir ». Alors, elle est revenue comme une bombe nucléaire, comme un tsunami mode, comme une attaque frontale que même les Nations Unies n'avaient pas prévue. 
Dans son discours d'au revoir, on ne l'a pas entendu venir... et pourtant elle en parlait. De quoi ? De New York. Elle avait répété plusieurs fois « j'ai envie de New York City...». Et voilà, elle est là... la new-yorkaise retravaillée de la plus énigmatique des designeuses bruxelloises. C'est définitivement dans la Grosse Pomme que la dame au sourire mystérieux a puisé son inspiration pour cette collection automne-hiver 2011. 
Une espèce de mix casual subtilement distillé mais qui laisse primer l'éclat d'une femme indépendante, sûre d'elle, travailleuse et furieusement trendy. Pourtant, Mademoiselle Collard reste fidèle à sa patte : une simplicité extrêmement classe et raffinée que les jeunes filles s'arracheront avec violence sans pour autant que les dames littéraires d'un autre âge ne s'en lèchent les babines. Dix-neuf silhouettes qui fonctionnent sans fausses notes, sans arrogance, sans exubérance. Ou comment nommer le génie d'une femme qui pense pour les femmes en mettant en valeur TOUTE leurs qualités primaires. Dix-neuf silhouettes qu'elle appelle modestement « une petite collection ». Dix-neuf silhouettes qui n'oublient personne : de celles qui sont accrocs à la jupe bien coupée même sous le blizzard à celles qui n'oseront jamais dévoiler leurs jambes. Elles offrent pantalon feu de plancher aux accents larges ou jupettes hautes à la coupe impeccable. Tous les goûts sont dans la nature et ça, Céline ne veut pas en priver l'humanité... même les hommes peuvent s'en accommoder.
Est-il vraiment important de parler de ces chemisiers qui sont devenus une véritable signature ADN de la maison Collard? Est-il besoin de citer les manteaux et autres blazers aux minuscules détails chics qui font toute la différence ? Le tout autant par les coupes que par les matières. 
La surprise de cette saison est sans équivoque ces pulls à encolure outrageusement coupés pour laisser entrapercevoir avec élégance les fameuses chemises. Une tendance qui contaminera certainement pas mal de podiums des grandes maisons de couture. 
Mais c'est sans doute la salopette et surtout les combinaisons qui sont la vraie révolution de cette collection. Cette pièce unique, qui n'a pourtant pas de valeur glamour à la base et qui a déjà été réinterprétée des millions de fois, se voit auréolée ici d'un pouvoir de séduction qui fait exploser les braguettes. Mademoiselle Collard réussit le défi de proposer un produit unique, adaptable autant au jour qu'au soir, pour rendre la femme divinement désirable. Et nous, on dit... rien. On pleure. Les garçons de la rédaction deviennent hystériques, les filles font voler leurs culottes. OUI, ce sera LA pièce phare de notre garde-robe hivernale : le confort du pratique sans dire adieu à notre sex-appeal. 
Mais que fait l'ANDAM ? Que fait Anna Wintour ? Où est Carine ? Et le CFDA awards, alors ? Hein ? Mais qu'on lui donne du fric à cette madame ! Qu'on lui donne les reines de Balmain ! Qu'on l'enferme dans un studio de création et qu'on l'attache pour qu'elle n'en sorte plus jamais... Les gens sont fous. « Les loulous, ne faites pas cramer toutes vos fringues dans un bidon sur la terrasse, on n’aura jamais assez de fric pour se payer les dix-neuf silhouettes... ». Oui, ici, ça frise le délire chamanique pour invoquer la nouvelle déesse de la mode. Mais avouez : comment faire autrement ? 
Bien à vous.