Max, un garçon sensible et exubérant qui se sent incompris chez lui, s'évade là où se trouvent les maximonstres. Il atterrit sur une île où il rencontre de mystérieuses et étranges créatures, aux émotions sauvages et aux actions imprévisibles. Les maximonstres attendent désespérément un leader pour les guider, et Max rêve d'un royaume sur lequel régner. Lorsque Max est couronné roi, il promet de créer un monde où chacun trouvera le bonheur. Max découvre vite toutefois que régner sur un royaume n'est pas chose aisée et que ses relations avec les autres sont plus compliquées qu'il ne l'imaginait au départ...
Where The Wild Things Are (2009, 1h42), film américain de Sike Jonze, avec Charlotte Gainsbourg, Max Records, Catherine Keener…
Max et les Maximonstres est un faux film pour enfants. C’était pourtant mon a priori de départ.
Max est un petit garçon hyperactif. Comme de nombreux garçons dans son cas, il est très demandeur de reconnaissance de ceux qui l’entourent. Quitte à en faire trop, à ne pas être en phase avec le comportement qu’on attend de lui. Impulsif, il finit par fuir la maison où il vit avec sa mère. Après une longue traversée, il rencontre une petite troupe de Monstres. De Maxi…monstres. En pleine crise relationnelle, Max tombe à pic. Ce dernier cherche de la reconnaissance. Eux recherchent une sorte de guide qui saura ressouder la troupe. Et quoi de mieux qu’une troupe de monstres dépressifs en manque de fantaisie pour laisser exprimer toute la créativité de Max. Et nous sommes partis pour une heure d’organisation de la vie entre Max et les Maximonstres.
Finalement, Max… est certes plein de magie. Mais à mes yeux ce film déborde de tristesse. Max ne va pas très bien et semble ressentir les choses à fleur de peau. Les Monstres non plus ne sont pas très jouasses. Aucun d’entre eux n’est vraiment au top de leur forme. Notamment Carol dont le cœur est brisé après son histoire d’amour avortée avec KW. Sans compter le couple de rabats-joie, le monstre que tout le monde ignore, etc. Bref, le bonheur semble à portée. Mais le malaise de ces monstres bien atypiques semble trop fort pour le pouvoir jovial de Max. Et le voilà reparti après cet échec, vers sa mère. Il ne gagne pas en joie de vivre pour autant. Mais manifestement le voyage l’a changé. Quelque part, on a l’impression que le message profond est que ça ne sert pas à grand-chose de fuir quand ça ne va pas. Ce n’est pas parce qu’on traverse des kilomètres que ce qu’on va trouver est meilleur, que les gens sont nécessairement plus heureux, que l’herbe du jardin d’à côté est plus verte. Autant cultiver le sien, de jardin, pour reprendre Zadig et Voltaire…
Pour autant le film est très lent. Mais très à mon goût. On assiste impuissant au déroulement du scénario, à la répétition des malheurs, au ressassement. On se met presque à ronchonner comme ces monstres. Moi, ma stratégie pour finir un film qui m’ennuie, c’est d’y chercher son message…au risque de sur-interpréter toujours. Il y a certainement des qualités, mais ce film ne me touche pas vraiment. En revanche, il évite les écueils du scénario attendu et les clichés. Après tout, ce n’est pas mièvre et assez « honnête » si tant est qu’un film peut l’être. C’est déjà pas si mal et peut justifier le visionnage largement.
Note :
Les Murmures.