— Dans le cadre des propositions ( encore en débat ) à » Europe Ecologie Les Verts « : …
L’Ecole doit se caractériser:
- par son offre de situations pédagogiques qui suscitent chez le jeune les postures d’un enquêteur, d’un chercheur …,
- par son interdisciplinarité, et
- par divers regroupements d’élèves afin de sortir du schéma actuel : « un seul enseignant enseigne à une classe de façon frontale une seule matière, pendant une heure, dans une salle, le tout étant sanctionné par une note. » !
L’autonomie pédagogique souhaitée permettra de tendre vers une approche globale des connaissances, un rapprochement stratégique des savoirs disciplinaires, permettant aux élèves de mieux comprendre le sens des apprentissages. Aussi, dans une logique de limitation de la juxtaposition des savoirs, c’est aux enseignants de définir les temps d’enseignement, les disciplines impliquées et les modes de regroupement d’élèves qui permettraient le mieux d’atteindre les objectifs fixés.
Les établissements seront à taille humaine, de façon à éviter l’anonymat et à permettre aux équipes éducatives de travailler réellement en équipe. L’échelle sera proportionnelle à l’âge des élèves. Si cet objectif n’est pas atteint, des regroupements internes seront faits de façon à ce que des groupes de taille humaine soient confiés à des équipes pédagogiques autonomes.
Les programmes devant se limiter à la fixation d’objectifs transdisciplinaires de fin de cycle, il reviendra aux équipes pédagogiques, à l’échelle de chaque établissement, de déterminer les horaires, les activités et les disciplines qui concourent à leur réalisation.
Les établissements seront mis en réseau pour éviter la concurrence et le décrochage d’élèves. Des dispositifs de visites d’établissements ou de courts séjours seront organisés pour faciliter la préparation de choix d’orientation, les réorientations éventuelles.
L’instruction obligatoire, jusqu’à 16 ans, n’a pas vocation à sanctionner des aptitudes professionnelles ou à sélectionner.
La France et son système éducatif très normatif et conservateur est caractérisé par sa capacité à rendre les élèves fautifs. Ceux-ci ont peur de se tromper, refusent les attitudes risquées de chercheurs pour se conformer à des réponses supposées attendues, se conforment dans l’application de techniques et recettes de résolution et de pensée. A l’école, au collège, au lycée, ils sont « orientés » vers un but : avoir de bonnes notes, une bonne moyenne, le bac…
L’évaluation des élèves, dans le cadre de l’école fondamentale, est avant tout formative, poursuivant le but de faire prendre conscience à chacun de ses forces, de ses faiblesses et de ses besoins.
Afin que l’évaluation profite à l’élève, nous disposons :
-d’évaluations diagnostiques qui valorisent et activent ce que les enfants connaissent déjà, afin de pouvoir en tenir compte lors des situations de travail,
-de formes d’évaluation qui leur permettent de s’appuyer sur leurs erreurs et leurs réussites afin de savoir où ils en sont et d’orienter leurs processus d’apprentissages,
-de formes d’évaluation qui leur permettent de comprendre le rôle du repérage des réussites, des échecs dans leurs processus d’apprentissage, en mettant les enfants en situation de recherche pour l’élaboration et la mise en oeuvre tâtonnées de critères pertinents,
-d’évaluations validantes permettant de mesurer les progrès de manière spontanée, de jalonner le chemin sur lequel chaque enfant est engagé et de faire connaître autour de lui la teneur de son travail dans des cadres coopératifs d’apprentissage.
C’est par la différenciation pédagogique et la personnalisation des apprentissages que l’école pourra proposer de manière égalitaire à tous les enfants de progresser, pas seulement aux meilleurs ou aux plus en difficultés.
Pour que le bac, s’il est maintenu, serve à quelque chose…
Après avoir effectué ses deux années supplémentaires d’instruction obligatoire (deux années d’études générales ou professionnelles à suivre entre 16 et 25 ans), l’élève serait soumis à un examen, qui associerait contrôle en cours de formation (par un système d’unités de valeurs capitalisables), et un petit nombre d’épreuves finales d’autre part, autant que possible déconnectées des divisions disciplinaires classiques.