Par Emmanuel Hecht (L'Express), publié le 03/05/2011 à 09:00
Écrivain (Dictionnaire égoïste de la littérature française,La Diva aux longs cils, etc.) et éditeur, Charles Dantzig publie un nouveau roman à la rentrée.
Le dernier livre (re)lu
Un prince romain, par Aldo Palazzeschi (Gallimard, coll. Le Promeneur). Ce roman classique d'un ancien futuriste, publié en 1957, est un extraordinaire portrait de ce qu'on appelle l'”aristocratie noire”, la noblesse bigote qui tenait Rome. Le chapitre sur les bombardements de 1943 montre que Palazzeschi n'avait oublié ni le futurisme ni son talent.
Le livre interdit
Les Beaux Draps, par Céline. (Il n'est d'ailleurs interdit que par légende ; son ayant droit en empêche la réédition). On peut avoir du talent et être un salaud, mais il vient un moment où l'excès de saloperie affecte le talent. L'amusant, dans la réputation de Céline, c'est l'état de sidération où il a mis la classe littéraire. Avec ce talent limité au même et perpétuel tour de cirque, il a réussi à faire passer l'idée qu'il était un génie, en proclamant qu'il en était un et en dissimulant ce qu'il devait à d'autres. Il a parié sur l'ignorance et la timidité. Chevaleresque en tout, vraiment.
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