Ce fut une très belle surprise que ce petit livre. Il était au programme du club des lectrices
(Merci beaucoup à Sandra d’avoir eu la très bonne idée de proposer ce livre un peu par hasard, un hasard qui fait très bien les choses).
Je dois dire que je connaissais de nom le manga de Taniguchi, sans savoir que c’était une adaptation de ce roman.
L’auteur
Hiromi Kawakami est née à Tokyo en 1958. Elle écrit depuis 1994 des nouvelles et des romans, qui sont très populaires au Japon. En 2001, Sensei no kaban, titre original pour« Les Années douces », est couronné par le grand prix Tanizaki. Liste des ses écrits traduits en français (éditions Piquier).
Le livre
On suit la rencontre et l’histoire d’amour entre la narratrice Tsukiko, la trentaine, célibataire et assez seule, et son professeur de collège qu’elle retrouve après des années et qu’elle appelle toujours « maitre ». Ils se retrouvent souvent par hasard (parfois par des hasards provoqués) dans le même bar autour de plats qui ont l’air tous plus délicieux les uns que les autres et qui servent de prétexte à boire (beaucoup) de saké et autres alcools.
Ce que j’en ai pensé
Un peu ennuyée au début par la simplicité et le manque d’action, j’ai ensuite été totalement sous le charme de ces 2 anti héros qui sont terriblement attachants. Une écriture toute en pudeur et retenue, pleine de sensibilité. Cette histoire qui semble assez légère est très touchante car au fond, elle nous décrit 2 grandes solitudes qui se rencontrent. C’est ainsi un récit plein de nostalgie et dont le titre est particulièrement bien trouvé.
J’ai trouvé que ce livre était très original car il nous dépeint une vision différente de l’image qu’on peut avoir des japonais, les deux personnages étant ici assez décalés, un peu « hors du temps et du monde ».
Et on termine ce livre, presque triste de les quitter, avec le sentiment d’avoir justement passé un temps hors du monde et du temps. C’est le pouvoir de la littérature.
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Un livre lu et apprécié par le club des lectrices et par Karine
(et beaucoup d’autres encore)