Pour ce troisième prime de « X Factor », la production a semblé tenir compte des critiques émises par les téléspectateurs de l'émission pour redresser légèrement l'audience plus que défaillante du programme. L'émission a ainsi duré 25 minutes de moins que les deux précédents primes, en supprimant le quart d'heure de blabla du départ, nous pourrions même arriver à un arrêt à 23 heures tout à fait acceptable. Ne me dites pas que l'absence du duo Pagny / Obispo explique à elle seule ces 25 minutes de tranquillité.
De plus, le jury a cessé, au moins pour une semaine, de se mettre sur la gueule à la moindre occasion, se caricaturant même à l'occasion en s'envoyant des amabilités toutes aussi peu crédibles que leurs vacheries des semaines précédentes. Olivier Schulteis a mis des litres d'eau dans son vin et Henry Padovani a fini par le surpasser en critique.
Pour autant, le prime n'a pas paru meilleur que les deux précédents. Chaque intervention de candidat a été accompagné d'un magnéto absurde où il explique à quel point il adore travailler avec son mentor, qui est terrible et qui l'aide trop bien, et ensuite ils ont chanté...
Sur les dix prestations, je n'en retiens que deux, pour un podium à deux places, comme celui de beaucoup de mes lecteurs liveurs d'hier.
Les 2nde Nature sont montés en puissance sur le titre de Mickaël Jackson et ont proposé une prestation vraiment de qualité et Raphaël Herrerias, que je ne suis pas programmé pour aimer, m'a scotchée avec son interprétation d'un titre que je ne connaissais pourtant pas des King of Leons.
Pour le reste, Oliviers Schulteis a cherché à démontrer que ses pouliches ne jouaient pas que dans le registre de la chanson à voix, résultat Bérénice Schléret a été éliminée après avoir massacré « Osez Joséphine » et Marina D'Amico a semblé à côté de la plaque totalement sur « dis lui toi que je t'aime ». Comme je le disais hier, le jury de « la Nouvelle Star » l'aurait certainement taquinée, à juste titre, sur son expérience de la vie, car elle ne comprenait apparemment rien à ce qu'elle chantait. Quant à Sarah Manesse, elle semble avoir totalement égaré son modjo des auditions. Sa voix est devenue bizarre et elle a perdu sa présence sur scène.
Les Omega continuent d'animer le bal de la « fête de l'ail » à Arleux, comme l'a démontré leur prestation affligeante sur le déjà pas terrible « allumer le feu », que Henry Padovani a défendu ardemment car c'est du « rock ».
Véronic Dicaire a trouvé amusant de faire chanter du Justin Bieber au pauvre Florian, qui méritait peut-être mieux que ça et qui c'est juste ridiculisé. Il a même été hué par le public lorsqu'il a été qualifié.
Maryvette s'est plantée et ça arrive. L'adaptation de « Call me » était totalement ratée et aurait pu la mener à sa perte. Fort heureusement, elle a déchiré sur « la javanaise ».
Matthew et Vincent, bonnet blanc et blanc bonnet pour moi, m'indiffèrent. Quand l'anglais chante dans sa langue maternelle, le jury lui reproche de ne pas chanter en français, mais quand il chante en français, il lui reproche d'avoir un accent. Ce pauvre garçon n'est pas sorti de l'auberge, d'autant qu'il risque d'aller loin dans le jeu.
Le jury a été obligé de trancher en faveur de Maryvette en fin de prime, même si ça n'a pas amusé du tout Olivier Schulteis, un rien mauvais joueur, car sa prestation sur « la javanaise » surpassait en tout l'interprétation ratée de « je te promets » par Bérénice.
Il faudrait que quelqu'un rappelle au jury que le principe est d'éliminer un candidat chaque semaine et que dans tous les télé-crochets, les beaux garçons surpassent les bonnes chanteuses, c'est la règle.