La journée d’hier a été une suite de contretemps qui, pris avec beaucoup de philosophie, m’ont permis de ne pas stresser pour ma prestation artistique.
14 h 00 Nous découvrons la salle dans laquelle je devais jouer.
Là première découverte ! Imaginez une chapelle avec, dans le cœur, un podium digne d’un comice agricole.
Premier souci, il est clair que les gens chargé du podium n’ont aucun sens artistique. Deuxième souci, au vu de la fragilité du dit podium, de sa hauteur et de l’étroitesse de l’escalier il paraissait impossible d’y monter un piano à queue car contrairement à une vache le piano à queue ne se déplace pas sur ses propres pattes.
Solution : le régisseur décide de ne pas utiliser le podium et donc de poser le piano directement au niveau du public.
15 h 00 Le piano arrive mais le loueur se rend compte qu’il a oublié le tabouret. « Il jouait du piano debout ».
Solution : le loueur me fait livrer en urgence un tabouret à mon bureau vers 16h30
Lorsque le tabouret arrive, je confie les clefs de ma voiture à mon jeune stagiaire pour qu’il porte ce fameux tabouret dans mon coffre afin que je ne risque pas, dans un accès de tract de l’oublier à mon tour.
18 h 00 lorsque mon cher stagiaire quitte le bureau pour rentrer chez lui, il part avec les clefs de ma voiture dans sa poche.
Pas de panique, je trouve une solution pour monter à la citadelle et faire récupérer le tabouret dans mon coffre avec un autre jeu de clefs.
Dernière péripétie, alors que je n’avais pas encore matériellement pu faire mes réglages de son, nous nous sommes trouvés devant les grilles fermées de la citadelle qui n’avait pas prévu d’ouvrir avant l’arrivée des spectateurs.
Notre salut nous a été donné par une employée qui sortait pour rentrée chez elle.
Je passe sur la communication du concert qui n’a paru que le jour même, sur la commission de sécurité qui nous a limité le nombre de bougie à 50 alors que je souhaitais en mettre 300, sur le temps peu accueillant qui ne donnait forcement pas envie de monter à la citadelle en pleine nuit et en hiver de surcroît.
Contrairement à tous ces petits tracas de la journée. Le concert a été une vraie réussite et je remercie tout mon entourage, mon régisseur, Caroline de la citadelle et même mon stagiaire qui pour se faire pardonner m’a porté aujourd’hui des chocolats.
Comme quoi, dans la vie, il n’y a pas que des problèmes, il y a aussi beaucoup de solutions.