Obama et le droit de tuer

Publié le 04 mai 2011 par Kalvin Whiteoak

Les USA viennent d’assassiner froidement Ben Laden.

Dans le cadre d’une opération louée urbi et orbi pour son efficacité et sa réussite. Kill and capture serait son sous-titre.

L’Europe habituellement anti-américaine applaudit et félicite le chef pour cette réussite. Dont acte. Il ne se trouve en revanche aucun commentateur pour remettre du droit dans ce genre d’assassinat.

Le Prix Nobel de la Paix américain devait certes prendre une décision. Mais de là à opérer froidement de nuit en terre étrangère, sans autorisation préalable de l’Etat de résidence de la cible pose nombre de questions juridiques non résolues. Le fait d’abattre cette même cible sans autre forme de procès, quels que soient les griefs qu’on peut lui faire, est aussi une entorse grave au droit.

Cette survivance des méthodes du Far West, « pour la bonne cause », est choquante au plan du droit et indique une nouvelle fois que les USA sont capables et désireux d’utiliser des méthodes de gangsters là, quand et où ils souhaitent le faire. On ne répond pas au terrorisme par ce type d’assassinats, mais par une prise de conscience réelle des racines du mal, des fondements d’une révolte et par une politique adaptée et respectueuse des principes élémentaires fondant l’Etat de droit.

On aimerait bien entendre un peu plus de réactions officielles dans ce sens.