It's A Long Way Back // 10 67o ooo tlsp.
La routine n'existe plus au Seattle Grace et les scénaristes de Grey's Anatomy mettent un point d'honneur à nous le rappeler à chaque épisode. Ainsi, après l'épisode télé-réalité, l'épisode "golden-hour" ou encore l'épisode musical (qui était quand même une belle tentative bien ratée), voici l'épisode "bon dans le temps" qui suit en parallèle les étapes de guérison à la fois de Callie et de sa fille Sofia ,jusqu'à ce qu'elles soient prêtes à rentrer à la maison. Trois mois défilent sous nos yeux mais il s'y passe autant de choses que dans un épisode classique, comme si le temps s'était suspendu pour la plupart des personnages pendant cette période relativement conséquente. La détresse de Callie face à l'impossibilité de voir sa fille était palpable. Sara Ramirez a su être juste tout en restant sobre. J'ai beaucoup aimé la scène de solidarité où les internes brisent les règles, dans le dos de Bailey, et l'amène voir son bébé. Ça m'a rappelé l'époque où la fine équipe (qui a bien changé) était venue en aide à Izzie et Denny Duquette. Certes,l es circonstances étaient plus dangereuses et les conséquences plus graves. Le défaut de cette intrigue, si je devais lui en trouver un, c'est de ne pas avoir suffisamment impliqué Mark et Arizona. Ils étaient présents pour les bons moments mais pas tellement pour les mauvais. Cela dit, Cristina, en tant que médecin ET marraine, les a drôlement bien remplacés, jouant à la fois sur la tendresse et l'ambition. J'allais dire ses deux marques de fabrique mais la tendresse, c'est à dose homéopathique qu'elle l'offre. Le terme "bienveillance" conviendrait mieux. Elle a toujours les bébés en horreur et toutes ses répliques qui s'y rapportent m'ont éclaté. Cette intrigue était aussi la parfaite occasion pour Stark de montrer qu'il avait un coeur, ce qu'April savait apparemment déjà, et qu'il pouvait être un bon personnage, un bon ajout au casting déjà très large de la série. J'aimerais le voir rester la saison prochaine. Je suis sûr qu'il peut apporter beaucoup si on lui en laisse l'occasion...
Vous savez que je suis un anti-Karev mais je l'ai trouvé... supportable cette semaine. Disons que sa patiente (incarnée par l'excellente Doris Roberts) apportait beaucoup d'humour et le tirait par conséquent vers le haut. J'ai trouvé ses magouilles assez ignobles -un abus de faiblesse uniquement motivé par l'ambition de devenir chef des résidents- mais sa façon agile d'arriver à ses fins avait quelque chose de fascinant. C'était toujours impressionnant de voir une ordure à l'oeuvre. Alors oui, il finit avec un bébé africain dans les bras et c'est mignon, mais ce serait trop facile de lui pardonner, une fois de plus, ses écarts de conduite sous prétexte que tout est bien qui finit bien... Je ne le lâcherai pas tant qu'il ne disparaîtra pas ! Allez, on peut être sûr que Justin Chambers sera là jusqu'au bout... Le thème de la fraude est également décliné à travers les actions pas jolies jolies de Meredith, qui risquent de lui retomber dessus mais je ne vois pas trop comment. Alex l'a vu, mais, en principe, il ne la balancerait pas, non ? Je sens qu'Adele va claquer entre les mains de Derek et que Meredith va se sentir coupable et l'avouera, au moins à lui mais sans doute aussi au Chief. Tiens, si ça pouvait le décider à partir à la retraite une bonne fois pour toutes ! Ca me ferait beaucoup de peine de perdre Adele mais je ne vois pas d'issue heureuse à cette histoire. Evidemment, le moment où elle confond Meredith et Ellis était poignant. Tout comme le cas Karev, les scénaristes sont allés un peu vite en besogne et ne se sont pas souciés des détails (on ne scelle pas ce type d'enveloppes aussi décisives dans la survie d'un patient ?) mais le format spécial de l'épisode pourrait l'excuser. La dernière intrigue de l'épisode se situe essentiellement en dehors des murs de l'hôpital. C'est une respiration appréciable, surtout quand les deux hôtes ne sont autres que Teddy et Henry, qui vont décidement très bien ensemble. Mais le sort s'acharne sur ce dernier puisque le Dr. Perkins est de retour. Je suis content parce que c'est quelque chose que je voulais dès qu'il est parti en début de saison et en même temps, ça ne pouvait pas plus mal tomber...
// Bilan // Un bel épisode, de ceux qui vous embuent les yeux de larmes mais plus de joie que de peine.