Emmanuel Gonzales du cenacle de la rue Saint-Hyacinthe Saint-Michel

Par Bernard Vassor

PAR BERNARD VASSOR

Né à Xaintes le 25 octobre 1816, il ne descend pas comme son nom semble l'indiquer d'une famille espagnole, mais de l'une des douze familles de Monaco, anobliées par Charles Quint. Elevé à Nancy, il fit des études au collège de cette ville, où il créa une "Académie littéraire et pugilistique".la savate le disputant à l'éloquence. Les réunions avaient lieu dans un grenier, et chaque année, on décernait un prix de boxe et de romantisme. Après de nombreuses frasques, il fut envoyé par son père à Paris pour y commencer des études de droit. Maisau lieu de fréquenter la faculté, il se mit en quête de compagnons pour créer un cénacle original. Avec Molé-Gentilhomme, Fernand Dugué Edouard Thierry, Eugène Labiche Paulin Limayrac et quelques autres il fonda un cénacle nouveau rue Saint-Hyacinthe-Saint-Michel. Créateur d'ephémères revues : L'Essor, Le Chérubin, La Revue de FranceHyppolite Lucas Edmond Texier et Auguste Lireux furent aussi membre de cette assemblée qui fit paraître ecrit collectivement "Le Bec dans l'eau" Gonzalès donna de nombreuses pièces dramatiques à différentes revues. "Les Frères de la côte" obtint un grand succès, dont Emile Zola dit par la suite l'impression profonde qu'avait eue sur son esprit cette nouvelle et l'influence sur sa vocation. Remarqué par Armand Dutacq qui lui confia la direction de "La Caricature",  il avait pour collaborateurs :Balzac, Gozlan, Louis Desnoyer, Gautier, Dumas, Ourliac, Felix Pyat....... Plus tard, il rencontra Manet chez Richard Lesclide où se trouvaient également le docteur Gachet, Henri Guerard (futur mari de sa fille Eva) Il avait son cabinet 15 rue Bréda *(Henry Monnier) où son épouse tenait un salon fort courru, fréquenté par Alexandre Dumas. Président de la Société des Gens de Lettres, il poursuivit une brillante carrière littéraire, Après la mort de sa fille Eva, il organisa une exposition dans la galerie de la Vie Moderne, place Saint-Georges. Même si aujopurd'hui, il est tombé dans l'oubli. Mort à Paris en 1887. * C'est également à cette adresse que sa fille Eva eut son atelier. Au 21 de la même rue, une autre modèle de Manet (Victorine Meurent) vécut quelques années