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Une victoire peut-être pour Obama mais certainement pas pour les peuples et la paix.

Publié le 03 mai 2011 par Npa_le_havre @NPA_Havre

“Justice est faite” a prétendu Obama en annonçant devant toutes les télévisions du monde qu'Oussama Ben Laden avait été tué par un commando américain au Pakistan. Bush s'est empressé de se réjouir de cette “victoire pour l'Amérique”, Sarkozy a salué un “événement majeur de la lutte mondiale contre le terrorisme”, le ministre des affaires étrangères italien a vanté “la victoire du bien contre le mal”...
Toute cette propagande ne masque pas qu’il a fallu dix ans la plus grande puissance mondiale et ses alliés pour venir à bout du responsable des attentats du 11 septembre 2001. Et surtout elle ne fera pas croire que la mort de Ben Laden puisse enrayer la révolte et la violence qu'engendre leur propre politique.
Il ne s'agit pas de verser une larme sur Ben Laden. Les attentats du 11 septembre contre le World Trade Center à New York ne servaient en rien les intérêts des peuples opprimés. Bien au contraire, ils donnaient des armes à l'impérialisme pour justifier sa politique militariste. Ils témoignaient par contre du mépris de Ben Laden et d'Al Quaïda pour la vie humaine, un mépris tout aussi grand que celui des Etats qu'ils prétendaient combattre.

Une créature de l'impérialisme


Sa mort suscite joie et nationalisme au sein d'une parti de l'opinion américaine mais à l'inverse elle fait de lui un martyr au regard de millions d'hommes et de femmes souffrent du pillage de leurs richesse, de l'humiliation de la domination des grandes puissances.
Dix ans après le 11 septembre, les USA et leurs alliés de l'OTAN s'enlisent dans la guerre en Afghanistan et gardent des milliers de soldats en Irak, pays qu'ils ont ruiné, détruit pour préserver leur domination sur le monde, contrôler le pétrole.


Solidarité entre les peuples

En difficulté à cause de sa politique au service des banques et de la finance contre la population, sa prétendue “ victoire ” donne à Obama une nouvelle popularité. Mais à quel prix? Lui qui voulait incarner la rupture avec la guerre des civilisations de Bush et la propagande contre l'axe du mal se retrouve dans la même posture que son ancien adversaire. Les illusions sont finies.

Face au déferlement de propagande et d'autosatisfaction aveugle des grandes puissances, il reste une bonne nouvelle, celle de la révolte des peuples du monde arabe pour la démocratie et la liberté, leur lutte pour leur droit à l'autodétermination, à décider de leur propre sort contre tous les dictateurs et les terroristes qui veulent les soumettre.


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