Chez kumkat on aime la lingerie parce que c’est un univers riche. Bien plus qu’un simple élément vestimentaire pratique, elle a son histoire propre, toujours révélatrice des codes et cultures du moment. J’avais donc envie de revenir sur cette histoire sympathique qui nous mène jusqu’à kumkat
dessins d’après photos d’époque
Tout commençait en Grèce à l’époque de l’Antiquité. La femme grecque, qui évoluait dans une société largement dominée par l’homme et qui n’avait aucun rôle, masquait ses attributs féminins avec des bandeaux de tissus: l’apodesme.
Au Moyen-Age, le sous-vêtement était singulier: une chemise unisexe en lin ou en coton se portait à même la peau. Elle était toujours de couleur blanche afin de la faire bouillir.
A la fin du XVIème, la braie faisait son apparition, pour les hommes uniquement! C’est l’ancêtre du caleçon. Pour les femmes, Catherine de Médicis introduisit en 1571 le caleçon vénitien porté par les prostituées, et l’imposa aux femme de la cour pour monter à cheval.
A partir de la Renaissance, la femme prenait une nouvelle image et devait mettre davantage en avant ses attributs au point de vraiment les accentuer. Les épaules et les hanches devaient être larges et la taille ronde mais serrée. Le corsage « gourgandine » et le « vertugadin » faisaient leur apparition pour modeler la femme selon les nouveaux canons de beauté. Le corsage comprimait les côtes et la taille; le vertugadin élargissait les hanches.
C’est alors que la Révolution Française remit tout cela à plat. L’activité la plus en vue du moment était bien le découpage de têtes d’aristocrates. Les femmes de ces derniers se démarquaient en particulier par leur corset toujours bien mis en valeur. « A être prise corsetée, on risque ça tête! » C’est donc tout naturellement que les femmes laissaient tomber leur corset, et tout le monde se tournait vers le jupon, beaucoup plus sécuritaire ! Les hommes avaient pour leur part un modèle similaire qui allait progressivement évolué jusqu’au caleçon.
Cette période de trouble terminée, le corset reprenait des couleurs sous Louis XVIII. La femme étant toujours considérée comme accessoire de l’homme, la culotte lui était interdite. Balzac expliquait d’ailleurs que seule la femme malhonnête, la prostituée et la danseuse de Cancan portait des culottes voire des pantalons.
Au milieu du XIXème, la police commençait éventuellement à tolérer le port de culotte-pantalon aux femmes dans la seule pratique du cyclisme ou encore du golf et des bains de mer. C’est avec Georges Sand que la femme commença son émancipation et que les sous-vêtements féminins devinrent pluriels, diversifiés et enfin pensés pour la femme et non pour la vue de l’homme. Herminie Cadolle déposa le premier brevet de soutien-gorge avec armatures, ce qui marque le début de l’ère des sous-vêtements tels qu’on les connaît aujourd’hui.
A partir là, la femme et sa lingerie étaient engagées dans un mouvement de libération des moeurs, mouvement continu jusqu’à nos jours. Dans les années 1950, Brigitte Bardot s’affichait avec la nouvelle gaîne. Dans les années 1970, le lycra devint une seconde peau pour plus de confort. Les années 1980 marquent un retour du porte-jarretelles et de la dentelle pour des tenues plus sexy. Le string est de plus en plus répandu et progressivement la lingerie se dévoile. Pendant ce temps, l’homme découvrit le slip au début du XXème et dans les années 1920, le boxer et le caleçon tels qu’on les connait aujourd’hui furent créés. Ce n’est qu’en 1985 que le boxer et le caleçon rencontraient un réel succès. L’armée allait jusqu’à interdire les caleçons, trop larges aux goûts des officiers, et préférait le slip, sûrement plus commode pour les manœuvres périlleuses.
Vous connaissez tous la suite de l’histoire avec la création de kumkat en 2008, évolution ultime de la lingerie aussi bien pour homme que pour femme !