3 ans après le succès de leur premier album éponyme, les garçons de Seattle sont de retour avec Helplessness Blues, album aux sonorités plus sombres que son prédécesseur. Mixé deux fois, certains titres réenregistrés plusieurs fois avant de trouver grâce aux oreilles de Robin Pecknold, ce second opus est né dans la douleur.
L’album s’ouvre sur le plaintif et énergique « Montezuma » où Robin se demande « Oh Man What I Used To Be » introduisant le sentiment d’introspection , de réflexion sur lui-même donné à l’album.
Cependant, Heplessness Blues est une peinture aux couleurs bucoliques, parfois intimes et fragiles comme sur « Someone You’d Admire», avec des reflets de grâce sur des chansons telles « Helplessness Blues ».
Certains titres prennent une dimension épique comme l’illustre les 8 minutes de « The Shrine/An Argument», mélange de chœurs, quelques fois plaintif, parfois joyeux, par moments désordonné, titre à la limite de l’expérimental.
La force de cet album réside dans le fait qu’il émane de chaque titre une atmosphère et une dynamique différente : du rythmé « Battery Kinzie » au folk à la fois psychédélique et léger de « The Plain/Bitter Dancer ».
Entre atmosphère moyenâgeuse et envolées émouvantes, le groupe réussit haut la main le délicat exercice du second album.
Note: 8/10