Paris n’est pas la France, comme nous l’a démontré jeudi dernier le Conseil supérieur du notariat. Dans la capitale, en effet, les prix n’en finissent plus de grimpe : l’année dernière, la hausse a atteint 17,5% et le mètre carré valait, en moyenne, 7330 euros dans les logements anciens. L’envolée a continué début 2011 : « [d]e décembre 2010 à février 2011, les prix ont progressé de 5,2% », affirme Me Thierry Delesalle, président de la commission immobilière des notaires en Ile-de-France. En douze mois glissants, de juin 2010 à juin 2011, nous ne serons pas loin des 20% d’augmentation. D’après les promesses de ventes signées au premier trimestre 2011, les notaires estiment que le mètre carré à Paris vaudra en moyenne 8028 euros en juin. Cela montera même à 15 500 euros dans le quartier le plus cher de la capitale, les Champs-Élysées. Cela ne semble pas prêt de s’interrompre si l’on en juge par le grand nombre de transactions : au premier trimestre en Ile-de-France, elles ont progressé de 16%.
Les étrangers sont moins actifs que par le passé sur le marché parisien. Ils représentaient en 2010 6,5% des acheteurs contre 7,6% en 2009. Nous devrions donc voir les écarts de prix se creuser entre les zones immobilières traditionnellement privilégiées comme Paris et celles économiquement moins favorisées dans lesquelles une baisse a déjà été engagée. De fait, en province, les évolutions sont plus chaotiques. Globalement, les prix y ont aussi progressé mais de façon moins spectaculaire qu’à Paris. Ils ont monté en 2010 de 4,7% pour les appartements anciens et de 10% pour les maisons.