Je sais, je me fais rare. Certes ! Vous avez raison. Mais en dehors du blog, il y a une autre vie qui ces derniers temps est plutôt à l'extérieur et sur les routes.
Comme chaque année, nous sommes allés prendre l'air dans le Sud. Etait-ce une bonne idée au moment où le beau temps ne quitte plus notre région ? Oui, car nous y avons eu beau temps.
Avant de revenir sur notre périple lors d'un prochain billet, je partage avec vous cette délicieuse adresse chez un chef 3 Etoiles, Gérald Passédat au restaurant le Petit Nice à Marseille.
Nous avions eu l'occasion de découvrir ce chef lors d'un reportage à l'émission Des Racines et des Ailes et nous avions beaucoup aimé le petit pêcheur qui venait remettre sa modeste pêche, par la fenêtre des cuisines, à G. Passédat.
Un séjour en région marseillaise, une Saint Valentin fêtée volontairement à retardement et nous voici chez Passédat en cette fin avril.
Passédat c'est avant tout une "vieille" adresse marseillaise puisque les grands parents et les parents de Gérald Passédat tenaient
déjà le Petit Nice, ce superbe restaurant face à la Méditerranée. Un chef qui sublime les produits de la mer comme le fait encore Olivier Roellinger. Nous avions eu la chance de déjeuner dans son 3 étoiles et au Coquillage, ce dernier restaurant qu'il tient à présent. La différence entre ses 2 chefs ? Pour
moi, Roellinger cuisine le poisson à la méditerranéenne, des poissons et une cuisine sublimée par les épices. Quant à Passédat, tout est sur le produit, rien que le produit, cuit à la perfection.
D'ailleurs sur ses assiettes, le poisson est très souvent mis en valeur et l'accompagnement est servi à part.
Vue depuis la terrasse
Arrivé peu après midi par une étroite ruelle en pente, un employé nous demande de lui confier les clés pour s'occuper de notre véhicule. Vu la taille du parking, construit en srplomb de la mer, c'était préférable. Il pouvait placer notre véhicule dans l'autre sens, prêt à repartir.
Nous nous sommes attablés en terrasse pour déguster un délicieux cocktail maison et ses amuses bouches.
Avant goût
Nous avons opté pour le menu Passédat, un superbe menu pour découvrir le chef et son art, un menu de la mer hormis la pièce de viande, du cabri de lait de Corse.
Anémones de mer en beignets légers et onctueux iodé
Bar de ligne comme l'aimait Lucie Passédat (la grand mère du chef)
J'ai beaucoup aimé. Truffe, gelée de courgette, le bar cuit à la perfection...
Tiens du bar en Méditerrannée ? Cela m'a interpellé et j'ai demandé au serveur pourquoi nous n'avions pas de loup. Et bien, j'ai appris que le bar était plus fin que le loup et comme Passédat cuisine les poissons en fonction des arrivages, le jour là, c'était du bar.
Pageot de Palangre grillé, jus de la tante Nia
Pélamide crue au jus de sudachi
un plat très fin et très japonisant
Pièce de viande selon notre inspiration en l'occurrence, l'inspiration du jour fut du cabri de lait de Corse, une révélation car je gardais un souvenir d'une viande forte. Mais le cabri de lait est une viande blanche très fine.
L'accompagnement était des légumes de saison cuits à la perfection
Plateau de fromages (là, l'assiette de Monsieur). Si vous me connaissez, vous pouvez imaginer mon cruel dilemme. J'aurai voulu goûter à tout.
J'ai opté pour des fromages confidentiels dont le reypenaer, un gouda artisanal délicieux.
Nous arrivons aux desserts et sincèrement nous avons atteint la perfection de la perfection. Je n'ai pas peur de le dire, au risque de me faire conspuer par quelques mauvaises langues qui ne manqueront pas de laisser un commentaire perfide ;o), le chef pâtissier a fait des merveilles.
L'avant douceur
guimauve, fraises, meringue
Chrysalide de caramel au chocolat
une prouesse technique
Mignardises
16 heures, il était temps de reprendre la route, le palais encore envahi par ces saveurs. Le pare brise de notre véhicule avait été nettoyé (délicate attention).