Pas de photos, la seule qui ait circulé était manifestement un grossier montage , ce qui n’empêcha pas de nombreux médias de la publier comme une preuve irréfutable…
Quelques vidéos montrant une villa en flamme, une scène de désordre avec un tapis ensanglanté.
Pas de cadavre, pas d’ensevelissement, plus aucune trace, une immersion, une histoire finale confiée aux poissons.
Et pourtant Ben Laden est mort ! Et bien mort ! Il est mort parce qu’on l’a décidé, parce qu’il fallait tuer le symbole.
N’allez surtout pas penser que vous êtes encore en train de lire la note d’un théoricien du « complot », d’un adepte des négations. Il ne s’agit pas de cela.
J’avais même personnellement tendance à croire que Ben Laden était mort depuis longtemps et que son nom, sa « cause» continuaient à être utilisés pour justifier certaines opérations militaires ou choix diplomatiques. Ce qui est important aujourd’hui ce n’est donc pas sa mort, mais c’est que le monde a “décidé” que Ben Laden était mort.
L’annonce est faite par le Président Obama au cours d’une intervention, annoncée sans précision quelques heures avant pour laisser aux citoyens américains le temps de se rassembler, de converger, de twitter, de se lever au milieu d’une partie de base-ball en plein stade à la stupeur des joueurs non-connectés. C’est bien d’une décision de mise à mort d’un symbole dont il s’agit, une décision à laquelle participe l’opinion, car ces gens qui expriment leur joie dans la rue eux aussi ont “décidé” d’en finir avec le 11 septembre, de passer à autre chose ; ils ont décidé de croire dans cette mort symbolique de Ben Laden. Mais pourquoi maintenant ?
On peut penser que les circonstances favorables à une telle intervention en pays étranger étaient réunies. Il est vrai aussi, que la situation actuelle, très mouvementée, dans les pays arabes, les mouvements de libération généralisés qui traversent cette partie du monde, représentait une opportunité à saisir pour « tuer » les symboles d’une période cruelle qui pourrait enfin s’estomper et entrer dans l’Histoire. Les jeunes des rues, en Egypte, en Tunisie, en Algérie, en Syrie, en Lybie et ailleurs … réclament plus de justice sociale, plus de démocratie, plus de libertés, un « mieux vivre », sans prêche, sans folie de Dieu. Profitant des circonstances favorables, à la fois sur le terrain, autour de la villa du « symbole », mais aussi dans toutes ces nations en effervescence positive, Obama a donné le signal d’appuyer cette fois-ci fermement, et symboliquement, sur la gâchette. Ben Laden, « mort » depuis longtemps, ne l’était pas vraiment. Obama a eu le geste du Consul romain dans l’arène, tournant le pouce vers le bas pour mettre un terme à la carrière, même brillante mais trop longue, d’un gladiateur célèbre à terre. “Dead or alive”, mort ou vif, nous aurons Ben Laden, avait juré l’autre. Obama a tenu la parole de l’autre, mais aussi celle de de l’Amérique toute entière. L’Amérique a peut-être aujourd’hui terminé son “deuil des tours jumelles »
Aujourd’hui que le monde l’a décidé, Ben Laden serait mort même vivant…