En 1997, j’achetai mon tout premier cd, celui-ci. Oui, vous l’aurez compris, j’avais découvert les Smashing Pumpkins avec Mellon Collie And The Infinite Sadness une année plus tôt, et commençai alors à me plonger dans la discographie – encore récente – du groupe de Chicago. En effet, Siamese Dream, sorti en 1993, est leur deuxième album.
C’est le disque qui a fait connaître les Smashing Pumpkins, le disque qui leur apporta tous leurs lauriers. Oui, combien de classements rock, années 90, XXème siècle, etc. n’incluent-ils pas cet album ? Sûrement aucun. Certes, certains objecteront que cela ne signifie pas forcément grand-chose. Ils auraient raison… mais pas ce coup-ci !
J’avoue que je trouve la préférence de Siamese Dream sur Mellon Collie And The Infinite Sadness déconcertante : évidemment, il ne s’agit que d’un avis subjectif. Je ne commencerai pas une comparaison ici, peut-être pas ailleurs non plus, car cela importe peu. Insistons sur chacun plutôt que de vouloir les opposer.
Donc, Siamese Dream est un grand disque, un disque énorme, un bouleversement dans le contexte (du début) des années 90. Il faut savoir que les deux premiers albums du groupe, Gish et celui-ci, ont tous deux été coproduit par un certain Butch Vig (si vous ne le connaissez pas, je vous laisse réparer cette méconnaissance… d’autant plus qu‘il vient de se charger du dernier album d’un très grand groupe américain ayant débuté en 1995). Coproduit seulement car Billy Corgan, le grand Empereur, est un touche-à-tout, du chant aux instruments en passant par les studios de production, il serait irrespectueux de ne pas dire que ce fut un artiste génial au moins jusqu’à Adore, voire Machina/The Machines Of God. Soit, avant la séparation officielle, parachevée avec la sortie d’un Greatest Hits (Rotten Apples) en 2001.
Si ce n’est pas mon préféré des Smashing Pumpkins (je crois que je préfère, pour différentes raisons, chacun des autres albums cités ci-dessus), il y a tout de même une chose dont vous devez être sûr : en l’écoutant, vous vous prendrez des claques monumentales !
Néanmoins, je dois vous dire que, moi aussi, je me prends, encore aujourd’hui, des claques à l’écoute de certains morceaux ou passages. La première, pendant les premières secondes, dès l’intro de « Cherub rock ». Une intro monumentale (je me répète ?) qui n’a peut-être tout simplement pas d’égal dans toute l’histoire du rock ! J’exagère peut-être un peu… non, c’est sûr en fait ! Énorme.
À peine plus loin, le morceau « Hummer » est d’une perfection autant sa composition que sa production, et montre toute l’étendue du génie de Corgan.
Tout au long de l’album, on passe de moments forts (« Geek U.S.A. ») voire violents (« Silverfuck ») à des passages plus apaisés et même tendres (« Disarm » ou « Spaceboy »).
De plus, le livret est très beau, à l’image de la photo de couverture, presque aussi culte que celle d’un bébé nageant après un billet d’un dollar.
Corgan est assurément l’un des plus grands bonshommes du monde de la musique des années 90, et cette œuvre qu’il aurait supposément écrite, composée, coproduite ainsi qu’interprétée dans sa quasi-totalité (à l’exception des parties de batterie, où Jimmy Chamberlain demeure une référence) en fut le couronnement. Enfin, c’est que dit beaucoup de monde. Moi, je vous dirais d’écouter la suite… Les Smashing Pumpkins sont une immense référence tout à fait indispensable, au moins autant qu’un certain groupe de Seattle (Tiens, Courtney Love était la petite amie de Billy avant d’être avec Kurt Cobain… Le monde est tellement petit).
(in heepro.wordpress.com, le 03/05/2011)