Reste une inconnue. Si Nicolas Sarkozy concourt à un second mandat, se soumettra-t-il à un vote du congrès de l'UMP, composé de tous les adhérents à jour de cotisation, comme le prévoient les
statuts du parti ? Rien n'est moins sûr. "L'article 49 des statuts affirme que le président sortant peut, s'il le souhaite, avoir le soutien de l'UMP. Mais il n'y a rien d'obligatoire.
D'ailleurs, personne ne doute du soutien de l'UMP envers le président de la République", estime Jean-François Copé, tout en précisant que la question serait tranchée "plus tard". Une réponse qui
ne satisfait pas le député de la Drôme Hervé Mariton qui - avec le député européen André Lamassoure - est à l'origine du débat sur la primaire. "La maison UMP est mal à l'aise avec cette idée de
vote du congrès, mais je persiste à penser que le soutien explicite et formulé des militants pour un candidat est capital", soupire l'élu. Tenace, Hervé Mariton n'entend pas baisser les bras. "Le
sujet n'est pas mûr, il faudra y revenir", lâche-t-il.
Mais André Lamassoure et Hervé Mariton ont toutefois réussi à marquer un point. "Il faut créer une dynamique politique, un vrai mouvement populaire", ont-ils plaidé lors d'une discussion franche.
Un message reçu cinq sur cinq par Jean-François Copé. "J'ai bien retenu qu'il fallait prendre une initiative politique sur un débat de fond. Mais il faut attendre que les grands candidats de
l'opposition socialiste et frontiste se soient déclarés. Alors, on lancera un rendez-vous historique, un rendez-vous de vérité avec les Français", promet le patron de l'UMP.
Source : Le Point