C'est un mouvement dans les buissons qui avait attiré mon attention. J'étais en train de siroter mon café dans la maison et mon regard portait vers le jardin. Puis j'ai vu, ça s'est révélé d'une façon tonitruante ! Deux boules d'énergiques fureurs noires ont jailli et, plein jour, pleine pelouse, se sont données en spectacle. Deux merles mâles se foutaient sur la gueule, se volaient dans les plumes dans un raffut, toute proportion gardée, titanesque. Grosse colère, ça criait, ça piaillait, mêlée furieuse et appliquée. Aucun des deux ne lâchait le morceau. Sans doute histoire de territoire ou de greluche là-dessous...
Comme dans une BD de Tintin, ça roulait véritablement en boule, par terre et en l'air, à quelques centimètres au-dessus du sol. Impressionnante cette bagarre de piafs. J'ai alors apperçu (vrai) mon chat qui était dehors, sur la terrasse, et qui n'avait rien perdu du spectacle. Je le vois qui regarde un moment, étonné, puis moustaches frémissantes, griffes acérées, il décide de faire ce qu'il faut faire. Ce que raisonnablement un chat doit faire. En une seconde il rassemble sa phénoménale énergie de matou chasseur-tueur et fonce dans le tas. Les merles n'ont pas vu l'ennemi arriver. Je vois mon chat qui pose vraiment ses deux pattes avant dans la mêlée, au pif, mais sans rien choper. Les deux protagonistes s'arrêtent alors instantanément et illico, je dis bien illico et de conserve volent alors, lâchant leurs plumes, parfaitement synchrone, dans les poils du matou, en l'agonisant de cris encore plus stridents.
Tout se passe très vite alors, mon chat tout aussi vite qu'il était arrivé prend ses pattes à son cou, fait demi-tour et fonce vers la terrasse, la porte du sellier, sa chatière qu'il passe dans un claquement sec et sans toucher les bords. Les merles qui l'ont suivi jusqu'à la porte retournent alors vers la pelouse et... se remettent à se foutre la peignée qu'ils avaient interrompue.
Mon regard se porte alors vers les montagnes d'Afghanistan. Je vois ces dizaines de tribus pachtounes, pro et anti talibans se foutre sur la gueule, se retourner contre l'ennemi soviétique qu'ils vont bouffer tout cru, puis contre l'ennemi occidental, à présent, qu'ils dépècent à petit peu, à petit feu. Une guerre ne sera jamais gagnée là-bas. Faut pas être sorti de Saint-Cyr ou de West Point pour le savoir. Depuis le temps d'Alexandre on le sait. Que des cons, ou alors pire, des calculateurs de génie, machiavéliques, pour faire croire au monde que "tout" se situe là.
L'industrie de l'armement reçoit des mannes de dizaines, de centaines, de millions, de milliards de dollars. Ite missa est. On nous dit alors aujourd'hui que Ben ou Bin Laden est mort, kaput. On fait, hier, un barbecue sauvage de beaufs, ou de beaufs sauvages, devant les grilles de la maison Blanche. Les cons, les pitoyables et pathétiques cons ! Saurons-nous un jour, au grand jour, que nous sommes menés en bateau ?
Que notre vie est tenue toute entière dans les mains de ceux qui agitent nos ficelles, les ficelles de marionnette qu'ils nous ont accrochées sur les bras et les jambes. Ces gens, ces manipulateurs, sont les yeux et les coeurs des bourses et de certaines sociétés qui spéculent sur le monde, sur les guerres et qui tiennent véritablement par les cojones les grands dirigeants de la planète.
Il est mort Ben Laden, mort et immergé, je meurs de rire ! Avez-vous vu la formidable enquête relative à l'OTAN ? L'Otan qui s'est tout permise depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. Les pires turpitudes, les pires bassesses, les pires assassinats. L'OTAN et ses nébuleuses : la loge P2, l'organisation tueuse GLADIO, etc. Tout ce petit monde grenouille dans l'ombre en toute IMPUNITE et je ne suis pas un partisan con et borné des théories complotistes mais il suffit de se renseigner, il suffit d'écouter des journalistes d'investigation sérieux, voir des documents, des films. On est manipulé jusqu'au trognon.
L'armement et la finance tiennent le monde dans une gangue de souffrance chaotique. De temps en temps ils balancent des sucettes pour faire rêver des millions, que dis-je des milliards de gens qui souffrent du chômage, de malnutrition, de mal logement. Ils balancent les images d'un (pseudo) cadavre du grand gourou décrété ennemi public mondial, ou alors celles du mariage princier d'un petit trouduc qui est né avec une cuillère en or dans le bec, ou celles qui ne vont pas tarder, chez nous en France, à la Porte d'Auteuil de ces putains de petites balles jaunes qui me donnent la nausée rien qu'à l'idée d'y penser et de ne pourtant pas les regarder... Il est beau le printemps, zéro... quinze...