Article publié dans lenuméro 236 de Mai 2011
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Délicatement sortis des étagères où ils sont précieusement conservés depuis plusieurs siècles, les livres anciens de la bibliothèque municipale de Besançon constituent désormais le fonds d’une bibliothèque virtuelle imaginée par l’ISTA, l’Institut des sciences et techniques de l’Antiquité de l’université de Franche-Comté. Imprimés, manuscrits et gravures séculaires… laBibliotheca Antiqua Numericafait revivre un patrimoine comtois d’une exceptionnelle richesse, et met à disposition de tous des trésors longtemps ignorés, parfois oubliés.
Des milliers de pages issues de manuscrits provenant des collections personnelles des familles Chifflet et Granvelle, d’ouvrages espagnols imprimés aux XVIeet XIXesiècles, de témoignages rares sur la période antique, de documents reflétant l’histoire de la Franche-Comté depuis le Moyen Âge ! Autant de sources documentaires aujourd’hui disponibles sur le net pour les chercheurs, les amateurs d’histoire et les passionnés d’objets anciens, grâce à la création deBibliotheca Antiqua Numerica, une bibliothèque virtuelle entièrement conçue et gérée par l’ISTA.
Extrait d'une lettre de Charles Quint adressée à François 1eren 1535
Chifflet, Granvelle et les autres
Une initiative que n’aurait pas reniée l’Abbé Jean-Baptiste Boisot, donateur en 1694 de ses collections à l’abbaye Saint-Vincent de Besançon, à la condition expresse qu’elles soient consultables par le public une demi-journée par semaine… Ce legs important est à l’origine de la création de la bibliothèque de Besançon qui, en 1808, fait l’objet de la construction du premier édifice dédié à une bibliothèque municipale en France, aujourd’hui l’une des plus riches de l’hexagone avec quelque 600 000 ouvrages.
Les collections de l’Abbé Boisot alimentent deux fonds de la bibliothèque virtuelle, sous la dénomination « Papiers Chifflet » et « Papiers Granvelle » scrupuleusement présentés dans le respect des liasses hétéroclites réunies par l’Abbé. Elles représentent un témoignage capital de l’histoire de la Franche-Comté au Moyen Âge puis à la Renaissance, et montrent comment la région s’inscrivait dans l’empire de Charles Quint.
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