Carnet d’un FESTIVALIER.

Publié le 03 mai 2011 par Halleyjc


Tambouyés de Baillif et Escrimeurs d’Avignon

Le FESTIVAL INTERNATIONAL SAINT-GEORGES est un incontestable succès qui se mesure simplement à l’aune de l’engagement fervent et réussi des nombreux artistes qui y ont participé ; ceux qui venaient de loin et ceux qui vivent en Guadeloupe.

Mais ce succès peut aussi se mesurer

  • à la réussite de l’organisation matérielle des spectacles,

  • au soutien des collectivités et de certaines entreprises de la Guadeloupe,

  • et enfin à l’accueil enthousiaste du public.

Il eut été prudent de s’arrêter là dans le commentaire, mais le FESTIVAL INTERNATIONAL SAINT-GEORGES n’est pas une manifestation ordinaire ; il mérite donc d’autres commentaires.

Avant toutes choses il faut rendre un juste hommage à nos visiteurs venu souvent de loin. Conférenciers, Escrimeurs, Musiciens. Comme on dit en anglais : they did the job ! a good Job !

Il faut aussi rendre hommage à la responsable de la Cellule Europe qui assura la coordination internationale indispensable à la bonne organisation de cette manifestation, puis le moment venu s’est investie dans le dur travail de liaison local pour l’accueil, la logistique, l’hébergement, la programmation et bien d’autres choses encore…

Les initiateurs avaient voulu que ce FESTIVAL soit INTERNATIONAL et il le fut par la venue en Guadeloupe de musiciens et d’escrimeurs en provenance de 11 pays différents et de quelques festivaliers venus du NORD.

Ce FESTIVAL se proposait aussi d’être Patrimonial ; et de fait il s’est révélé être un FESTIVAL de Territoire ; de ce territoire du SUD BASSE-TERRE si riche et si attachant.

Populaire ! Le FESTIVAL l’a aussi été par le déplacement des foules venues aux rendez-vous fixés dans de nombreux sites des 4 communes du SUD BASSE-TERRE.

Enfin les manifestations ont atteint l’excellence de l’avis unanime des spectateurs.

Dans le carnet du FESTIVALIER une foultitude de moments d’émotion qui ont émaillés cette longue période d’hommage à Joseph Bologne Chevalier de Saint-Georges. En voici quelques pages dans un ordre non chronologique !

La rigueur stricte et dépouillée du concert terminal de « l’Art’chipel » ; cette belle salle de spectacle s’est révélée un écrin merveilleux pour la divine soprane Magali LEGER et le violoniste virtuose Koh Gabriel KAMEDA accompagnés par l’Ensemble du Festival placé sous la baguette de Marlon DANIEL, brillant Chef d’Orchestre New-Yorkais, Directeur artistique du FESTIVAL.

La ferveur populaire du Concert de la Cathédrale de Basse-Terre a été remarquée par tous les observateurs des faits culturels. Un public varié et nombreux était venu applaudir des chœurs et des musiciens dans des œuvres connus et moins connues. Saint-Georges bien entendu, mais aussi Gabriel FAURE et en bis une très belle biguine créole « La Guadeloupéenne » jouée sur un arrangement d’un artiste New-Yorkais inspiré.

La beauté des évolutions des artistes escrimeurs de la Tulipe Noire illustrant la conférence de Daniel Marciano a éblouie les spectateurs du centre Gilles FLORO de Gourbeyre. Le clou de ce spectacle aura été la reconstitution du fameux assaut entre le Chevalier de Saint-Georges et la Chevalière d’EON

Le caractère scientifique de la Conférence de Madame Michelle Garnier-Panafieu n’a pas rebuté le nombreux public du centre culturel CORADIN de Saint-Claude. L’émotion était palpable pour une écoute expliquée par la musicologue de certaines œuvres caractéristiques du Chevalier de Saint-Georges. La prestation d’un quatuor venu des USA ajoutait au spectacle : le public apprécia.

Le Gros KA était présent pour accompagner les escrimeurs de la Tulipe Noire ou illustrer la veillée Boukoussou en tan lontan. Les quelques passes des Mayolès nous ramenaient au patrimoine oublié de la Guadeloupe. On retrouvait aussi ces talentueux tambouyés lors de la fête du Baillif pour accompagner la poésie forte d’Henri BISTOQUET, pendant que de la mer proche s’élevait la voix de Maryse LACREOLE.

Une belle et vibrante marseillaise a été chantée successivement par les élèves du Baillif, le chœur « à cœur d’homme » du Baillif et la Soprane Magali LEGER. La surprise vint alors du public qui entonnait spontanément le refrain. Ce déployait alors sur la façade de l’édifice public un vaste tableau du Chevalier tandis que les escrimeurs descendait l’escalier d’honneur.

Le dévoilement de la nouvelle plaque apposée sur le Buste de Saint-Georges au bas du Bourg de Basse-Terre fut un autre moment d’émotion avec la levée d’armes des escrimeurs du cercle de Basse-Terre, et les importants discours des officiels.

Le grand concert donné dans les salons de la Ville de Basse-Terre par une belle brochette d’artiste tels que Carole VENUTOLO, Grégory BEER, l’ensemble instrumental Chevalier de Saint-Georges l’ensemble vocal les baladins ou encore Emile ANTILE.

L’exposition des travaux d’élèves à la maternelle Chevalier de Saint-Georges fut remarquée et visitée par de nombreux parents d’élèves.

Les musiques du Pays de Saint-Georges ; ce fut une manifestation pour ainsi dire de communion et d’échange entre les artistes venus d’ailleurs et les musiciens de la Guadeloupe.

Les conférences sur le Chevalier de Saint-Georges aux Archives Départementales de la Guadeloupe ou à l’école de Musique de Baillif permirent de découvrir les récentes trouvailles sur la vie de l’homme du Baillif.

Le FESTIVAL INTERNATIONAL SAINT-GEORGES a été aussi - Une belle cérémonie d’ouverture, 3 Expositions, 10 Concerts de musique, 8 séances de projection de films, 2 réalisations de Fresques, 5 Conférences, 5 Animation dans les écoles, un spectacle de Ballet, 1 Plein air musical, 1 Commémoration avec levée d’armes, 1 Village du Festival, 1 Visite de site, Une Présentation de livre et une cérémonie de Clôture.

Voici maintenant le FESTIVAL INTERNATIONAL SAINT-GEORGES en quelques chiffres.

Il s’est déroulé sur une période de 30 jours ; 40 spectacles furent donnés dans 25 lieux différents au travers des 4 communes de Basse-Terre, Baillif, Saint-Claude et Gourbeyre.

  • 545Participants (artistes, techniciens, organisateurs)

  • 5 880 Spectateurs, toutes manifestations confondues 

  • 40 Heures de spectacle offert gratuitement pour la plus part.

Le FESTIVAL 2011 a donc vécu et certains déjà disent : Vive le FESTIVAL 2012. Oui ! Pourquoi pas ! Mais encore faut-il tirer les conclusions et établir le bilan de cette première manifestation. Ce sera le travail des organisateurs dans les prochains jours.

En conclusion :

le Festivalier de service note qu’Il est réconfortant de constater que malgré les difficultés, les Guadeloupéens ont prouvé qu’ils pouvaient travailler ensemble. Bien sur que cela n’a pas été simple et facile… mais l’essentiel est bien là : la réussite de ce FESTIVAL honore un certain Joseph Bologne qui a su réunir autour de son nom les meilleurs ; ce Festival fait aussi honneur à la Guadeloupe.