Alors qu’ils échappaient globalement à la réglementation en vigueur s’agissant des produits constitués chimiquement, les médicaments composés de plantes seront désormais contrôlés de manière plus efficace au sein de l’Union Européenne. En effet depuis le 1 Mai 2011 c’est-à-dire hier, la Commission Européenne a pris la décision d’imposer aux laboratoires proposant de tels médicaments de les soumettre à des contrôles traditionnelles. Il s’agit d’une décision importante dans la mesure où ces médicaments à base de plantes rencontrent un succès toujours plus grand sur le territoire hexagonal. Or malgré des remboursements plus faibles voir inexistants par l’Assurance Maladie et les mutuelles santé, les patients les apprécient énormément. Il semblerait effectivement que le fait de ne pas être remboursé par les deux acteurs de la protection sociale à la Française les mutuelles santé et l’Assurance Maladie, ne constitue pas un facteur de frein pour les consommateurs.
Dès lors, cette volonté Européenne d’accentuer la sécurisation des médicaments élaborés essentiellement à base de plantes est tout à fait pertinente. Néanmoins, il convient de s’interroger sur les raisons pour lesquelles cette règle n’a pas fait son apparition de manière anticipée dans l’optique de la protection accrue des patients. Il est effectivement primordial de ne pas toujours croire ou considérer que tout ce qui est fait à base de plantes est nécessairement bon ou bénéfique pour la santé des individus. C’est pourquoi, cette décision Européenne apparaît tardive mais vient certainement répondre à une consommation croissante de médicaments de la sorte notamment en France. La France est un pays dans lequel la consommation de médicaments composés de plantes connaît une des croissances les plus élevés au sein de l’Union Européenne. En somme, il s’agira ensuite pour les Législateurs nationaux de retranscrire cette nouvelle règle en matière de médicaments parfois qualifiés à tord de naturels tant par les publicitaires que les patients.