La conférence de presse du reggaeman Alpha Blondy tenue ce jeudi 28 avril 2011 et à laquelle a pris part votre quotidien Guineenews, a été une occasion pour les journalistes guinéens d’éclairer la lanterne du public mélomane sur les relations entre le Körô Seydou et Tiken Jah Fakoly.
Répondant à la brûlante question concernant la « guerre » qui existerait entre lui et Fakoly, Alpha Blondy affirme n’avoir pas connu Tiken Jah Fakoly.
« Il n’y a jamais eu de guerre entre lui et moi. Je vais vous faire une confidence. Je ne connais pas M. Tiken Jah. C’est vrai que je ne le connais pas. C’est un ami journaliste Tonton Boubah qui m’a apporté son premier disque que j’ai beaucoup aimé. Donc, j’ai mis son disque qui passait en boucle dans mes restaurants à Abidjan. J’ai mis aussi des disques d’Ismaël Isaac et de Serges Kassi… », affirme-il.
« Vous parlez de guerre entre Tiken et moi, ironise Blondy, je ne sais pas de quoi il s’agit. Le conflit voudrait qu’il y ait guerre et morts d’hommes. Or, s’étonne-t-il, il n’y a jamais eu ça entre lui et moi. Je ne le connais pas », insiste Körö Seydou.
Pour Alpha Blondy, Tiken « insulte pour sa propre promotion » musicale et d’artiste. Si tu as commencé à insulter pour faire ta promotion, indique-t-il, je comprends, mais c’est très maladroit.
« C’est comme si Mory Kanté avait besoin d’insulter le Bembeya Jazz pour faire sa promotion. C’est comme si Ismael Lô avait besoin d’insulter Youssou N’dour pour faire sa promotion. Je parle de paix et je suis un homme de paix. Mais, j’ai peur de Tiken parce qu’il m’a menacé sans raison. Ce n’est pas une question de paix ou de guerre. C’est une question de méfiance (…) », justifie-t-il sa position.
En répondant à une autre question qui demandait à Alpha Blondy s’il allait participer à la chanson de paix dédiée au peuple ivoirien et initiée par Tiken en guise de réconciliation des Ivoiriens, la réponse est : « Non ! Parce que je ne suis pas hypocrite. S’il y a eu la guerre en Côte d’Ivoire c’est parce qu’il y a eu des vrais hypocrites. On a fait la flamme de la paix à Bouaké. On a brûlé des kalachnikov. On a fait des concerts de paix pour mieux faire la guerre. Alpha Blondy ne mâche pas ses mots (…). »
A l’analyse des réponses apportées par le conférencier, on pourrait affirmer sans risque de se tromper qu’entre les deux reggaemen les plus célèbres d’Afrique de l’ouest, le divorce est désormais consommé.