Daniel est un jeune qui aime beaucoup les voitures, mais surtout la vitesse. Il va alors devenir chauffeur de taxi, du jour au lendemain, sans permis de conduire.
Malheureusement pour lui, il se fait prendre par Emilien, un jeune flic con comme un manche, se crashant souvent dans les vitrines et vivant encore chez maman. Il lui fait un deal: s'il l'aide à coincer un gang de braqueurs allemands, il passera l'éponge sur ses infractions...
La critique marseillaise de Borat
Pour mon premier jet sur Naveton Cinéma, rien de mieux qu'une bonne production Luc Besson pour se dégourdir les jambes. En 1998, il y a eu 2 grosses comédies: l'hilarant Dîner de con et Taxi. Une production de Luc Besson; réalisée par Gérard Pires (qui nous offrira le tout aussi mauvais Les chevaliers du ciel); avec Sami Naceri avant qu'il ne finisse en taule; Frederic Diefenthal; Bernard Farcy; Marion Cotillard encore loin de devenir une star internationnale; Emma Sjöberg; Edouard Montoute et Richard Sammel. Un film français, qui aura un succès retentissant (plus de 6 millions de spectateurs), tels qu'il donnera lieu à 3 suites et même un remake américain.
Rien que ça! Le film obtiendra également 2 Césars techniques et plusieurs nominations (dont meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur espoir pour Naceri et Cotillard). Problème (et de taille)? Taxi est non seulement un film surestimé, mais aussi une grosse daube.
Commençons d'abord avec les caricatures, car il y en a à la pelle. Les allemands doivent repartir à la frontière et serait mal vu, à cause de la Coupe du monde.
De plus, ils sont montrés comme des abrutis, se faisant avoir complètement dans la scène du pont. Sans oublier qu'ils sont sobrement nommés "le gang des Mercedes". Faut dire qu'Audi, Porsche ou Wolsvagen ça passait pas trop.
Besson aime bien les flics, surtout quand c'est pour les prendre pour des idiots. Ainsi, les bonhommes se rentrent dedans en bagnole; ne savent pas tourner une clé de sécurité, subissant un stress comme si une bombe allait sauter; se tirent dessus (magnifique séquence celle là, sans bobos par ailleurs); se font duper toutes les 2 secondes; et le plus intelligent dans tout ça semble être un chauffeur de taxi sans permis! C'est dire ce qu'est la police nationale pour Luc Besson. Un ramassis d'abrutis en d'autres termes.
Surtout, Taxi semble vieillir très mal et l'on se demande vraiment comment ça a pu marcher autant à l'époque et encore maintenant, vu qu'il est souvent rediffusé, ainsi que ses suites, sur cette merveilleuse chaîne qu'est TF1. Les acteurs cabotinent à mort et on est pas trop étonné de retrouver Samy Naceri (qui venait de jouer dans Bouge!... no comment) et Diefenthal (qui accumulera les navets par la suite, comme le désormais mythique Belphegor) dedans. Cotillard commençait sa carrière et s'éloignera de ce registre assez vite; Farcy arrivait enfin à la gloire, après quelques passages par ci, par là.
Parmi les moments nanardesques, on découvre le repos du guerrier façon Naceri, avec femme l'attendant pendant des heures (comme on la plaint); la séance de tir de Diefenthal dans le garage, tirant beaucoup, mais à côté; des jeunes qui essayent de voler une voiture, devant une vingtaine de flics ("ils sont tous aller à l'aéroport, j'te dis" est rentré dans les annales); ou encore la légion d'honneur à la fin du film totalement délirante (un fantasme de Besson inavoué?). Vraiment du grand n'importe quoi et même pas drôle.
Un navet surestimé et qui vieillit très mal.
Note: 1/20 (parce que c'est le moins mauvais)
Note nanardesque: 13/20