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Mon grain de sel : anniversaire

Par Benard


Le nombrilisme est une maladie aigue très répandue dans le monde du livre. S'il n'y avait que les auteurs… Bref, je suis vacciné et je vous inflige ces quelques mots uniquement parce que je ne veux pas avoir l'air de rater un événement. Oui, Filière Livre a un an. Pas de quoi pavoiser, car les blogues  ont souvent la vie dure. Mais Filière Livre présente cette particularité d'être un quotidien. Autrement dit, chaque jour il propose un sommaire entièrement nouveau à ses visiteurs réguliers ou occasionnels. Cela représente entre trente et cinquante sujets par jour. Pour ce faire, je dois dépouiller quotidiennement plus de 2 000 infos et plus de trois cents sites auxquels je suis abonné. Je choisis dans cette avalanche à flux constant ce que je crois être le plus digne d'intérêt pour les visiteurs potentiels. Il me faut environ huit heures par jour pour offrir un sommaire que j'estime refléter plus ou moins les attentes des visiteurs. J'ai fait cela plus de trente ans dans la presse écrite : un rédacteur en chef reste un rédacteur en chef, même sur le web. Qu'on le nomme de plus en plus “curator” ne change rien à la chose.

En un an, même en tenant compte des trois premiers mois qui n'étaient pas encore le Filière Livre actuel mais un bloc-notes affectif sur la lecture, j'ai ainsi mis en ligne 8 600 articles. Plus de 106 000 personnes ont honoré Filière Livre de leur visite. Ce qui correspond à 250 000 pages lues. Je ne suis pas né statisticien et je n'en tire (provisoirement) aucune conclusion. Mais j'ai la faiblesse de penser que cela sert à un certains nombre d'internautes répartis en France bien sûr et en Europe, mais aussi au Canada, aux États-Unis, en Amérique du Sud, au Maghreb et en Afrique de l'Ouest. Pas si mal quand on travaille seul dans son coin. Souvent, au cours de mes innombrables clics et pauses imposées par le trafic de l'internet, j'ai une pensée émue pour ce brave Théophraste Renaudot qui inventa la publicité avec son Bureau d'adresse (1629) et la presse avec sa Gazette, journal hebdomadaire (30 mai 1631), ancêtre de tous nos journaux. Il fallait plus de créativité et de courage à cette époque qu'il n'en faut aujourd'hui pour ouvrir et tenir sans faillir un quotidien en ligne.

Merci à tous les internautes (genre neutre) pour avoir fait l'essentiel : me donner envie de continuer en essayant de faire mieux.


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