Formation au management intergénérationnel : vive les clichés !

Comme certains d’entre vous le savent, j’anime régulièrement des sessions de formation au management intergénérationnel.

Contrairement aux conférences où le temps de parole des participants est limité, les formations sont l’occasion de recueillir les témoignages de managers ou de RH et d’avoir un réel échange.

Pour ouvrir le débat et stimuler ces échanges, il peut être intéressant de s’appuyer sur l’humour ou les idées-reçues.

En effet, à l’image des préjugés relatifs aux minorités ou aux femmes, il existe de nombreuses idées-reçues liées à l’âge. Ces clichés, rarement exprimés ouvertement,  figurent néanmoins dans les schémas de raisonnement et peuvent nuire au bon fonctionnement d’une équipe.

Cliché du jour : la jeune génération n’a rien inventé (d’autres clichés sont disponibles ici)

La traduction du texte anglais donne :

« Un jeune étudiant de première année qui marchait le long de la plage se mit en tête d’expliquer à un senior qui se reposait pourquoi il était impossible pour la génération des anciens de comprendre la génération des nouveaux.

« Vous avez grandi dans un monde différent, presque primitif » s’exclama le jeune étudiant. Les jeunes d’aujourd’hui ont grandi avec la télévision, les avions à réaction, les voyages dans l’espace, les pas de l’homme sur la lune. Nous avons l’énergie nucléaire, des vaisseaux,  des téléphones portables, des ordinateurs allant à la vitesse de la lumière et beaucoup d’autres choses ».

Après un bref silence, le senior fit la réponse suivante : « Tu as raison fiston, nous n’avions pas ces choses lorsque nous étions jeunes et c’est pourquoi nous les avons inventés.

Maintenant dis-moi petit m*rdeux, que fais-tu pour la prochaine génération ? »

Pour la petite histoire, ce récit narratif fut régulièrement utilisé par John Mc Cain lors de ses meetings pour l’élection présidentielle américaine de 2008.

Ce dernier pensait-il rallier les voix des seniors en se moquant des jeunes ? Mystère. La génération « Yes we can » se montra en tous les cas peu sensible à ses arguments.