François Bayrou, qui n'a pris "aucun engagement de calendrier" pour sa possible candidature à la présidentielle, a estimé qu'il pesait "d'un poids plus important" qu'il y a cinq ou dix ans, quand
il était "un jeune homme politique bretteur, à la pointe de l'épée, dans les combats, gascon". "Les Français ont vu que je résistais dans les épreuves, que le cap ne changeait pas", a-t-il dit,
dans cette émission réalisée avec France Bleu Béarn, Sud-Ouest et Objectif Aquitaine.
"Le FN porte des poisons mortels"
Interrogé sur les candidatures au centre, en particulier celle de Jean-Louis Borloo, il a estimé qu'"il n'y (avait) aucun embouteillage au centre", car "il suffit de se rappeler ce que centre
veut dire". Pour le leader centriste, il y a, dans la vie politique française, "les ralliés automatiques à l'UMP ou au PS" et "ceux qui ont choisi le chemin de l'indépendance et la liberté".
Soulignant qu'il n'avait "jamais été en situation de dépendance", il a cité le général de Gaulle : "Choisissez toujours les chemins de crête, ce sont les moins encombrés."
François Bayrou a par ailleurs souligné qu'il était "dans une situation de confrontation, pas de démission", face au Front national. "Le FN porte un certain nombre de poisons mortels pour la
société : la division des Français entre eux et la volonté de sortir de l'euro", a-t-il dit. "Il ne faut pas s'effaroucher, il faut se battre", a-t-il plaidé.
Source : Le Point