Vrai-faux sur l'adoption

Publié le 02 mai 2011 par Dailyconso

Près de 30 000 demandes d'adoption sont déposées chaque année en France, que ce soit pour une adoption dans l'hexagone ou à l'étranger. Pourtant, les informations contradictoires, le nombre de papiers à fournir et les délais concernant les démarches administratives ont de quoi décourager les plus motivés. Pour vous aider tout au long de votre parcours, Dailyconso démêle le vrai du faux.

Il existe différents types d'adoption : Vrai

Il existe 2 types d'adoption. L'adoption plénière rompt totalement les liens de l'enfant avec sa famille d'origine. Ainsi, ce dernier acquiert une nouvelle filiation, qui remplace sa filiation d'origine. Contrairement à l'adoption plénière, l'adoption simple ne rompt pas totalement les liens de l'enfant avec sa famille d'origine. Ainsi, par exemple, l'adoption simple ne confère pas automatiquement la nationalité française à l'enfant (ce dernier doit en faire la demande avant sa majorité ) et il peut hériter de sa famille biologique.

Tout le monde peut adopter : Faux

N'adopte pas qui veut. L'adoptant doit être âgé de plus de 28 ans (sans limite d'âge). Si vous vivez en couple, votre conjoint doit également être âgé de plus de 28 ans et donner son accord. Cette condition d'âge minimum disparaît si vous et votre conjoint êtes mariés depuis plus de 2 ans. Attention, en France, les couples homosexuels ne peuvent adopter ensemble. Les personnes souhaitant adopté doivent également justifier d'une bonne condition d'accueil et de vie, d'une capacité éducative, d'une bonne santé et d'un bon équilibre psychologique. Pour ce faire, une enquête est réalisée par le Conseil général au moyen de plusieurs entretiens, dont un à votre domicile. L'agrément (à demander auprès de l'Aide Sociale à l'Enfance de votre département), l'autorisation d'adoption, est délivré si les examens sont concluants. Seules 10 % des demandes d'agrément sont refusées chaque année.

On ne peut pas adopter lorsque l'on est célibataire : Faux

Contrairement aux idées reçues, l'adoptant peut être une personne seule. Toute personne qui remplit les conditions énoncées ci-dessus peut adopter, quelle soit célibataire, mariée, pacsée, divorcée ou veuve. Vous pouvez, par exemple, adopter l'enfant (précédent mariage) de votre défunt conjoint dans certaines conditions : avoir été marié ensemble, que la mère biologique soit également décédée ou désintéressée de l'enfant, etc.

Il est possible de choisir l'origine, le sexe et l'âge de l'enfant : Vrai

Vous pouvez choisir l'origine de l'enfant. Sachez que les enfants français adoptables sont très peu nombreux, contrairement aux demandes pour les adopter... Vous pouvez aussi choisir l'âge de l'enfant. Mais il vous faudra vous armer de patience si vous ne voulez qu'un enfant en bas âge, les plus demandés. La plupart du temps, des enfants de tout âge vous sont proposés. Libre à vous d'accepter ou de refuser. Les enfants français peuvent être adoptés entre 3 mois et 15 ans. Les enfants étrangers dès les premiers jours de leur naissance. Enfin, pour ce qui est du sexe, vous pouvez indiquer votre préférence lors de la demande d'adoption. Mais celle-ci est malheureusement très rarement prise en compte.

Il est possible d'adopter en quelques mois seulement : Faux

L'agrément, le précieux sésame qui vous autorise à adopter, s'obtient entre 9 et 12 mois. Ensuite, comptez en moyenne 3 ans d'attente pour le placement d'un enfant étranger, 4 ans pour celui d'un enfant français. Bien entendu, ces délais varient en fonction du pays (et donc de ses lois) dans lequel vous voulez adopter.

L'enfant porte votre nom : Vrai

L'enfant acquiert tous les attributs des adoptants dans le cadre d'une adoption plénière. C'est-à-dire leur nationalité, mais aussi leur nom de famille. S'il est étranger, les nouveaux parents de l'enfant peuvent même changer son prénom d'origine. Dans le cadre d'une adoption simple, le nom des parents adoptifs vient en règle générale s'ajouter à celui des parents biologiques.

L'adoption est gratuite : Vrai

L'adoption est en théorie gratuite. Mais en pratique, vous devez payer les honoraires médicaux pour adopter un enfant en France. Même chose pour une adoption à l'étranger. Sauf que vous devez ajouter à cela le prix d'un (de plusieurs parfois) voyage aller-retour ne serait-ce que pour aller chercher l'enfant, ainsi que des frais de traduction et d'affranchissement.

M.R