Mieux vaut tard que jamais, j'entends déjà certains dire ! C'est vrai, mais j'ai un peu de temps pour faire paraître les notes de dégustation de ce "Grand Tasting" organisé le 30 novembre et 1er décembre 2007 par le tandem Bettane et Desseauve au Carrousel du Louvre.
Nous avons fait le déplacement le samedi matin. Contrairement à ce que l'on a pu entendre, il y a moins de monde que le vendredi matin. Dans la queue très disciplinée pour l'entrée, on reconnait aisément quelques connaissances de forum de vins, des blogueurs, des amateurs...
Aujourd'hui, les blancs et les douceurs.
C'est au stand du Domaine Paul Blanck que nous nous tournons dès notre arrivée. Il est tenu par Philippe Blanck et un de ses ami Philippe Rochet. Philippe Blanck est une armoire à glace alsacienne de près de 2 mètres qui s'avérera d'une gentillesse inouïe ! Un gars vrai, passionné qui explique que ce n'est pas lui qui fait le vin, mais bien le terroir (avec tutoiement de rigueur SVP).
Au total, entre les secs, les vendanges tardives et les Sélections de Grains nobles, nous passerons près d' 1h30 !
Morceaux choisis des 23 échantillons proposés.
Riesling 2004 Grand cru Wineck Schlossberg. Un terroir méconnu qui apporte d'incroyable notes salines en bouche contrairement à son voisin simple "Schlossberg" 2004 qui s'est montré très beau également. Ce Riesling au nez miélé et de chlorophylle transpire la minéralité. La bouche, les arômes d'agrumes dominent sur une trâme saline. Véritable découverte et coup de coeur que ce terroir !
Pinot Gris 2005 Patergarten : un Pinot sans sucre résiduel, que l'on imagine idéalement à table sur une entrée simple ou en apéritif seul pour ses arômes anisés, d'amande amère. Encore une fois une sacré minéralité avec la sensation de sucer du caillou ! Très beau.
Pinot Gris 2004 Wineck Schlossberg : registre qui allie minéralité et fruits jaunes avec un léger sucre. Et si vous suivez bien, on retrouve encore ces notes salines en bouche qui complètent l'équilibre et le mordant dû à l'acidité. On le verrai bien accompagné avec bonheur quelques St Jacques. Très beau.
Gewurztraminer Mambourg 2005 : une symphonie de fruits et d'épices ! Bouche très équilibrée, tout en suavité, pleine d'arômes et d'épices encore une fois. Très bon...
Il fallait bien se limiter à commenter quelques vins. Cette sélection fait partie de nos préférés.
Merci à Philippe et Philippe pour leur chaleureux accueil ! On reviendra.
Château Carbonnieux blanc 2005 : encore un peu trop marqué par l'élevage, ce vin est doté d'une matière pleine avec un beau gras. Donnera le meilleur à celui qui saura l'attendre quelques années.
Cailloux blanc du Château Talbot 2006 : en ce moment plus charmeur que le Carbonnieux, plus vif aussi. Belle bouche tendue aux saveurs d'agrumes. Très bon et surtout moins cher.
Petite incurssion en Bourgogne chez Olivier Leflaive. Son Rully 1er cru Rabourcé 2006 est tendre, au nez de noisette et de citron avec une jolie bouche d'agrumes. Simple, mais efficace. Le Puligny-Montrachet 2005 digère encore ses notes d'élevage. Il a du gras et de la longueur.
Domaine Cauhapé : direction le Béarn où l'accent est d'actualité, au stand tenu par Henri Ramonteu. Les secs sont droits avec un fruit bien mur. Dès les liquoreux, on sent une richesse et une concentration phénoménale ! La Quintescence du Petit Manseng 99 (8hl/ha de petit manseng vendangé en décembre) : un nez très serré et droit d'abricot sec. La bouche retrouve ce même fruit avec une précision et une richesse magique ! Malheureusement pas un vin de comptoir (100 €), mais pas mécontent d'avoir goûté ce nectar.
Série de Sauternes
Château Climens 2004 : le nez est un peu sur la retenue et livre quelques notes confites. Par contre, la bouche est étonnante de finesse, d'équilibre avec une liqueur fine qui oscille entre complexité d'un botrytis à peine dévoilé, l'orange confite et les fleurs blanches. On tombe sous le charme. Un très grand vin si le nez se livre un peu plus.
Château Clos Haut Peyraguey 1998 : un vin plus puissant que le Climens mais équilibré grâce à une acidité soutenue. Jolie liqueur d'agrume et d'orange confite.
Château de Myrat 2005 : un nez iodé et rôti. Bouche équilibrée et belle longueur. Pas mal
Château Doisy-Vedrines 2005 : un Barsac au remarquable botrytis. Belle liqueur
Château Suduiraut 99 : pas un monstre de puissance mais du genre aérien. Un Sauternes bien équilibré.
Et c'est tout pour les blancs. A suivre, les rouges...