Les frères Farrelly nous reviennent en usant à nouveau - comme ce fut le cas pour leur précédent film - des sacro-saintes recettes propres à leur cinéma: des dialogues savoureux, du sexe agrémenté de scato, des héros attachants et somme toute simplets, des gags visuels inoubliables; bref, leur Bon à tirer remplit totalement le cahier des charges auquel on est habitué, et comme d'hab les amateurs se régaleront tandis que les réfractaires le seront encore plus. Owen Wilson se sort assez bien - mais sans excès - d'un rôle où l'on aurait malgré tout préféré croiser Jim Carrey ou Ben Stiller. Pas le meilleur de leurs films, mais un bon cru. "L'époque à changé, on n'utilise plus les mêmes ficelles"; ce n'est pas moi qui l'invente, mais bien Wes Craven qui le fait dire à l'un des héros de Scream 4. Le problème, c'est qu'il fait tout l'inverse dans son film, nous rabâchant la même technique que depuis le premier épisode, les mêmes idées, et ce - et c'est là le pire - en y croyant sérieusement. Résultat: on se marre durant toute la séance des ratés du scénario, des dialogues foireux, du suspense inexistant (même si le final est assez réussi); et on se dit que le réalisateur aurait mieux fait de réellement parodier sa série que de la maltraiter à ce point. Un vrai nanar à regarder à la télé avec ses potes dans une soirée pizza, mais une vraie arnaque pour ceux qui vont le voir en salle.