Auguste Rodin, Le Baiser. © Musée Rodin, photo Christian Baraja***L’Invention de l’oeuvre, Rodin et les ambassadeurs du 6 mai au 4 septembre 2011Musée Rodin
L’Invention de l’oeuvre, Rodin et les ambassadeurs s’intéresse à la réception de l’oeuvre de Rodin avec l’ambition de témoigner de son évolution, de la relecture dont elle a été et demeure l’objet. L’exposition propose de confronter une centaine d’oeuvres de Rodin (1840-1917) à une trentaine d’oeuvres modernes et contemporaines, postérieures à 1945.
Cette approche inédite situe l’oeuvre du sculpteur dans le contexte du regard critique qui lui a été porté depuis l’après-guerre. Elle considère aussi bien des oeuvres reconnues telles que L’Âge d’airain, Le Baiser, Balzac, L’Homme qui marche que la présentation des nombreux modèles qui figuraient dans l’atelier à la mort de l’artiste et dont l’étude a largement progressé depuis cette époque. Une telle relecture procède évidemment d’un travail de critiques, d’historiens de l’art et de conservateurs qui ont permis de découvrir et de valoriser le corpus de l’oeuvre en l’élargissant aux plâtres, aux figures partielles et aux assemblages. Sorte de work in progress, la création chez Rodin se nourrit d’une tradition dont l’artiste fait sa propre histoire en même temps que le sculpteur fait de son atelier un vaste chantier de recyclage, de réactivation, et de sa propre oeuvre une matrice qui vient s’alimenter elle-même, se reproduire, se répéter, s’assembler et se recomposer.