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Je Suis Une Légende

Publié le 02 mai 2011 par Olivier Walmacq

Affiche française. Warner Bros. France

L'histoire:  2009. Suite à une infection due à un remède contre le cancer, l'humanité a été anéantie. 2013. Le dernier survivant de la Terre, le scientifique Robert Neville, essaye de survivre dans un New York à l'agonie...

La critique d'Alice In Oliver:

En vérité, on pouvait attendre beaucoup de cette troisième adaptation de Je suis une légende, un roman écrit par Richard Matheson, puisque les deux précédentes versions (The Last Man on Earth et Le Survivant), aussi excellentes soient-elles, n'étaient que des séries B.
En tant que tel, les deux premiers chapitres souffraient d'un manque évident de budget. Avec Je suis Une Légende, le réalisateur, Francis Lawrence, bénéficie de grands moyens.

En effet, Je suis une légende est un blockbuster. Et on espère que ce film de science fiction va pouvoir enfin exploiter le roman de base à sa juste mesure.
Pourtant, cette troisième adaptation n'a plus grand chose à voir avec le livre de Matheson. Pire encore, on ne retrouve presque aucun élément de l'oeuvre originale.

En vérité, ce film est surtout l'occasion pour sa star principale (et presque unique) d'afficher son égo démesuré.
De ce fait, Je Suis Une Légende apparaît surtout comme une pub faisant largement l'éloge et la promotion de Will Smith, devenu scientifique pour les besoins du film. A partir de là, Je suis une légende ne se refuse aucune excentricité.

Non seulement, Will Smith incarne un éminent scientifique, Robert Neville, mais également un grand sportif, ce dernier nous faisant profiter de quelques séquences de musculation et de footing sur un tapis roulant dernier cri.
Notre jeune héros solitaire habite également dans une demeure vaste et luxueuse, l'habitat étant protégé par une technologie militaire de pointe.
Rappelons tout de même que l'action est censée se produire dans un monde dévasté, qui plus est, sans aucun être humain sur Terre.

Mais le ridicule ne s'arrête pas là. Non, Will Smith n'est pas seulement brillant et un athlète de haut niveau, c'est aussi un homme, qui tout seul, parvient également à mener des expériences sur des dizaines d'animaux infectés, mais aussi sur des êtres humains devenus des vampires sanguinaires.
Rappelons un peu les faits: nous sommes dans un monde ravagé, Robert Neville a survécu. Soit. Jusque-là, ça va...
Le bonhomme possède une maison bourgeoise (argh !), un véritable arsenal militaire (déjà, ça commence à se corser), un laboratoire (non là, ce n'est plus crédible) et mène des expériences tout seul sur plusieurs animaux et vampires (rires !).
Incroyable ! Cet homme est vraiment exceptionnel ! Sans compter qu'il arrive à fabriquer l'antidote contre le virus en présence (désolé, je révèle l'intrigue, mais bon...). Mieux encore, il parvient à trouver quelques personnes qui ont mystérieusement survécu.
Allez, tous ensemble: il est vraiment... Il est vraiment... PHENOMENAL ! Bref, je ne sais pas ce qu'a pris le scénariste pour torcher une histoire aussi grotesque, mais j'en veux !
Quant à la performance de Will Smith, elle frise l'indigence et l'autosatisfaction, ce dernier étant condamné à solliloquer.
Le pauvre, on aurait presque pitié pour lui... Inutile de comparer cette nouvelle adaptation aux précédentes, et surtout, avec celle réalisée par Ubaldo Ragona, The Last Man On Earth, dans laquelle Vincent Price livrait une grande prestation.
Pour le reste, Je Suis Une Légende ne livre jamais de réflexion sur des thématiques pourtant prometteuses, à savoir un monde réduit au chaos et au silence, et celle d'un homme en pleine crise existentielle.
Une véritable hérésie pour une production aux telles prétentions. Merci Will Smith.

Note: 05/20
Note naveteuse: 12/20


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