Pour les nouveaux, Alberte vit avec son père qui en a la garde, un papa qui a la fibre sociale à la puissance 1000 et qui veut sensibiliser sa pauvre ado aux injustices de ce bas monde. Dans ce plus récent tome, alors qu’Alberte n’en peut plus des idées révolutionnaires de son paternel, sa maman « danseuse nue » revient dans le décor et l’amène avec elle en mission humanitaire dans le pays fictif de la Balaysie.
Francis Desharnais a créé un personnage attachant qui ressemble à une ado de son époque; légèrement égocentrique, qui confronte ses parents, voue un culte à la vedette de l’heure. Ses dialogues autant que ses coups de crayons font sourire et, sans farcir ses strips de grands discours sensibilisateurs, il réussi à passer ses messages avec un humour fin.
Un reproche qui n’en est pas vraiment un, c’est beaucoup trop court. J’ai eu beau essayer d’étirer autant comme autant ma lecture, de bien apprécier chaque dessin et chacune des blagues, il est difficile de dépasser les 30 minutes d’un couvert à l’autre. Je préfère naturellement cette situation à une histoire qu’on étire pour rien, ici on fait très bien le tour du sujet en quelques soixante pages.
En attendant le tome 3 et surtout la venue de Burquette sur le web (oui! oui!), Francis a aussi commis une nouvelle BD en compagnie de Pierre Bouchard, Motel Galactic. Cette fois-ci, dans ce qu’on décrit comme de la science-fiction du terroir (!) il se consacre au scénario alors que son acolyte est aux dessins. Intrigant!