L'Ivresse d'un Vengeur
Les matins où la rosée
Affleure, à l'aube de été,
Sur l'herbe de l'aurore
Pour respirer encore …
Mais hélas ! ce jour là,
Je les vis à nouveau !
Les démons, leurs chevaux,
Venus précéder le glas…
Alors, je pris peur !
Ma Tendre s'en était allée,
Quand, à cette heure,
Les cris avaient commencé…
Alors je courus éperdument…
Craignant, à raison, pour elle,
Je m'en fus pour ma belle,
Poussé sans doute par mon tourment.
Et c'est dans son dernier lit de rose,
Que dormait mon thème de prose,
Du si suave sommeil de ceux,
Qui ne craignent point le jugement des cieux.
L'abattu que j'étais est devenu le mort,
Qui pour ne pas pleurer et rester assez fort,
Doit sans cesse vous chanter sa peine,
Son esprit de vengeance, sa profonde haine !!
Les yeux rouges de colère, des larmes et du sang,
De celle que l'on m'a prise, de ma chère enfant
Je viens, à tous, vous demander des comptes,
A vous, à eux, et à ce monde qui devrait avoir honte…